De l’offensive à la révolution diplomatique : le parcours éloquent de Dr. Morissanda Kouyaté à la tête de la diplomatie guinéenne (tribune)

Alors que sa nommination à la tête du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Integration Africaine et des Guinéens établis à l’Etranger a été entachée par des prédictions négatives donnant son passage pour chaotique, éphémère et un fiasco, Son Excellence Dr Morissanda Kouyaté a, cependant profondément transformé la diplomatie guinéenne. Ses détracteurs s’appuyaient sur des raisons factices de doutes quant à ses compétences en tant que non-initié de l’administration diplomatique et surtout de son éloignement prolongé du pays aucours duquel il livrait un combat féroce contre les mutilations génitales femines. Une lutte qui lui a même valu le prestigieux Prix Nelson Mandela des Nations Unies pour la paix.

Le cheminement de ce talentueux et naturel diplomate confirme des adages populaires de notre culture, tels que : « il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’abattre » ou encore « c’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon ». Contre toute attente, même parmi ceux qui le croyaient capables de bien de choses à son nouveau poste, le Dr. Morissanda Kouyaté a surpris plus d’un. Pour ses partisans, il a dépassé de loin leurs espérances, tandis que les sceptiques, particulièrement les plus lucides et ayant néanmoins une certaine hauteur de vue pour mettre l’intérêt national au centre de leurs préoccupations en dépit du niveau de contradiction, se sont rendus à l’évidence face à la robustesse de la réalité en reconnaissant ses réalisations avec sagesse et en confessant leurs erreurs passées.

Cette reconnaissance face à la réalité tangible est tout de même une preuve éloquente de la grandeur d’esprit de leur part. Cependant, une autre frange de sceptiques persiste dans un fanatisme qui rappellent les attitudes des mécréants d’autrefois, en faisant fi de la réalité aveuglante des succès diplomatiques. Ils continuent de prêcher à perte voix dans le désert, tentant en vain de voiler avec leurs mains la lumière éclatante des faits palpables d’une diplomatie bien plus que réussie. Pour ceux-là, on y pourra rien. Ils manquent à la fois de l’humilité nécessaire pour reconnaître leurs erreurs et de l’audace pour embrasser la vérité largement acceptée dans l’opinion publique.

En bénéficiant par deux reprises de la confiance du Chef de l’État, Président Mamadi Doumbouya, pour occuper le poste stratégique et souverain du Ministre des Affaires Étrangères, le Dr. Morissanda Kouyaté s’est vu confier la noble mission de restaurer le rôle prépondérant de la Guinée sur la scène internationale. Cette mission englobe des objectifs clairs, notamment éviter les sanctions de toute nature émanant des instances régionales et internationales dont le pays est partie. Il a également pour responsabilité de normaliser et d’entretenir nos relations avec ces institutions, ainsi qu’avec nos partenaires internationaux, y compris les Grandes Puissances mondiales telles que l’Amérique, la Russie, la Chine et la France. Ces points sont cruciaux pour assurer la vitalité de la diplomatie d’un pays, à la clé l’établissement et le maintien de relations fructueuses à la fois bilatérales et multilatérales.

Sous d’autres cieux et au regard du contexte particulier dans lequel se trouve le pays, un tel objectif était déjà voué à l’échec. Mais de mémoire d’hommes, les prouesses engrangées par la diplomatie guinéenne sous une ère transitoire n’ont jamais été accomplies par un pays africain dans des conditions similaires. La Guinée a réussi, sans heurts ni provocations, à imposer le respect et à obtenir tout ce dont elle avait besoin en cultivant des relations étroites et un respect mutuel avec ses partenaires. Ce succès incontestable est attribué au leadership visionnaire du Dr. Morissanda Kouyaté, homme d’État éclairé et de son équipe, sous la direction du Président de la République, Chef de l’État, S.E Colonel Mamadi Doumbouya pour un come back assuré de notre pays sur la scène internationale.

Bien plus qu’une offensive, il a accompli une révolution à la tête de la diplomatie guinéenne. Cette révolution diplomatique puise sa force dans l’adéquation parfaite de la diplomatie nationale avec la vision d’une nouvelle politique étrangère, définie en cette période de refondation prônée par le Président de la République.

Au niveau national, des fondations solides pour une administration diplomatique dynamique, efficace et orientée vers l’intérêt général de la patrie ont été posées. Cela s’est manifesté à travers une restructuration complète du Département, mettant en place des structures adaptées à la réalité actuelle avec des missions claires. Les documents techniques en vue de faciliter l’atteinte des objectifs assignés sont élaborés et mis à disposition. La nouvelle stratégie de repositionnement du pays dans le concert des nations est clairement définie.

Une refonte totale de la diplomatie guinéenne a été entreprise, passant en revue nos missions diplomatiques et consulaires à l’étranger. Un appui significatif en termes d’infrastructure, de personnel, de budget et de moyens de déplacement a été fourni. De nouvelles chancelleries sont ou en cours de mise en place, et celles nécessitant des ajustements ont été rénovées. un fort manque de ressources humaines a été palié à travers des nominations massives qui vise à rendre reluisant l’image de notre diplomatie qui se veut depuis peu de temps compétitive et efficace.

Contrairement aux prédictions d’excommunication, le pays ne connaît pas de vide diplomatique. Les ballets diplomatiques se succèdent. Les uns venant témoigner de l’engagement et de la détermination de leurs pays ou institutions à accompagner les autorités guinéennes dans leur marche vers le bonheur. Les autres, séduits par l’élan rassurant amorcé depuis le changement libérateur du 5 septembre 2021, expriment la nécessité de rétablir des relations diplomatiques avec la Guinée en créant des représentations dans leurs pays respectifs.

Sur le plan sous-régional, contrairement à d’autres pays membres de la CEDEAO, la Guinée n’a pas subi de sanctions extrêmes. Bien que le pays soit théoriquement suspendu au sein des instances de l’organisation sous-régionale et que les autorités soient officiellement interdites de voyager, celles-ci continuent pourtant à se rendre partout dans le monde où le besoin se fait ressentir.

En outre, un accord dynamique d’une durée de 24 mois a été convenu entre la Guinée et la CEDEAO, au terme d’un travail technique réalisé par des experts mandatés par ces deux entités. Cet accord est actuellement en cours d’exécution pour un retour apaisant à l’ordre constitutionnel.

Dans le même élan, la Guinée s’est davantage réintégrée dans des institutions sous-régionales en occupant progressivement la place qui lui revient au sein de celles-ci. L’épisode récent de l’OMVS est un exemple frappant.

En ce qui concerne l’organisation continentale dont elle est membre fondateur, la Guinée entretient de très bon rapport avec l’Union Africaine (UA). Elle participe activement à la plupart des activités de l’organisation, qui, ne tarit d’ailleurs pas d’éloges envers les autorités nationales pour la manière exemplaire dont elles dirigent la transition en cours. Une mission du Mécanisme d’Évaluation par les Pairs (MAEP) a même officiellement déclaré à la fin de ses activités que la transition guinéenne pourrait servir d’exemple en Afrique si nécessaire.

Sur le plan international, que dire de la participation du Président Colonel Mamadi Doumbouya à la récente assemblée générale des Nations-Unies à New York en tant qu’invité spécial du Secrétaire Général de l’ONU, Son Excellence Antonio Guteresse?

La consolidation des relations bilatérales entre Conakry et Ankara demeure au beau fixe, malgré le fait que l’ancien Président évincé du pouvoir réside en Turquie pour des raisons sanitaires. Ce rapprochement s’est solidifié par l’invitation du Président turc, Son Excellence Recep Tayyip Erdogan, au Président Mamadi Doumbouya pour assister à son investiture.

L’accréditation des ambassadeurs des grandes puissances du monde auprès de notre pays, et inversement, a renforcé les liens, s’étendant même au-delà avec l’ensemble de nos pays partenaires.

En marge des travaux de l’assemblée générale des Nations-Unies, la Secrétaire Générale de l’Organisation de la Francophonie (OIF), n’a-t-elle pas été fructueuse en terme de compliments pour magnifier les réalisations concrètes des autorités de la transition guinéenne avec le Colonel Mamadi Doumbouya en tête de pont?

La mise en place des conseils des Guinéens établis à l’étranger a été une étape significative qui s’est soldée par l’élection d’un Bureau du Haut Conseil des Guinéens établis à l’Étranger. Ce processus a renforcé la représentation et la participation des ressortissants guinéens à l’étranger, permettant ainsi une meilleure implication de la diaspora dans les affaires nationales.

Comme tout cela ne suffisait pas, le Ministre des Affaires Étrangères à l’actif duquel est mis tous ces exploits, entouré par ses plus compétents collaborateurs, a doté le Ministère d’un plan triennal axé sur la diplomatie économique. Cela permet aux acteurs économiques de contribuer au un rayonnement international du pays. À chaque mission officielle, ces acteurs sont impliqués pour promouvoir la destination Guinée et établir des partenariats fructueux avec leurs homologues étrangers.

Même face à des catastrophes nationales ou des situations de détresse impliquant ses compatriotes, Monsieur le Ministre utilise la diplomatie pour obtenir un soutien international, comme lors de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures. Les diplomates accrédités auprès de notre pays ont été mobilisés pour contenir le feu ravageur. Les réactions rapides, soutenues par certains pays partenaires, ont permis la collaboration des premiers secours internationaux avec l’élan de solidarité nationale déjà en place.

Au regard de tous ces exploits accomplis aucours de cette transition en dépit des difficultés et un contexte international largement bouleversé, on peut de nouveau affirmer sans exagération aucune que le Dr.Morissanda Kouyaté a profondément révolutionné la diplomatie guinéenne. De par ces actions, il a gravé ainsi son nom et de manière indélébile dans le livre d’or de notre histoire commune.

Les actions diplomatiques historiques entreprises par le Dr. Morissanda Kouyaté, initialement considéré comme un échec au début de ses activités, resteront gravées dans la mémoire de nombreuses générations à jamais.

Cette réussite indique qu’une diplomatie efficace est le reflet de la puissance d’un pays.

Oumar KALLO en Service au Ministère des Affaires Étrangères, de l’Integration Africaine et des Guinéens établis à l’Etranger.

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