Crief : les experts ayant travaillé sur le rapport budgétaire accablant Ibrahima Kourouma attendus le 26 février

Après l’interrogatoire de l’ex-ministre de l’Enseignement pré- universitaire et de l’Alphabétisation du régime déchu, Dr Ibrahima Kourouma, c’était au tour de son co-prévenu, Mohamed V Sankhon, Daf au ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation d’être entendu, ce lundi 10 février 2025 par devant la chambre du jugement de la cour de répression des infractions économiques et financières (Crief).

Les deux(2) prévenus sont poursuivis pour des faits présumés de « détournement de deniers publics et enrichissement illicite » portant sur les montants de 612 milliards 520 millions 784 mille 809 francs guinéens et 12 milliards de dollars. Des montants non justifiés selon la cour dans le cadre de l’organisation des examens nationaux.

Invité à la barre, Mohamed V Sankhon a déclaré: »Je ne reconnais pas les faits. C’est en juin 2020 que j’ai été affecté au ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Et, je n’ai eu à collaborer qu’avec deux(2) ministres. Il s’agit du ministre Alpha Ibrahima Bano Barry et Guillaume Hawing. Je n’ai jamais travaillé avec le ministre Ibrahima Kourouma. C’est ici dans cette salle qu’on s’est connu. Au moment qu’il était à l’enseignement pré-universitaire, moi j’étais au ministère de l’énergie« .

C’est après ces propos du prévenu que le substitut du procureur, Malick Marcel Oulare a pris la parole pour annoncer que celui qui était Daf au ministère de l’enseignement pré- universitaire au temps de Dr Kourouma, s’appelle N’ Faly Mara qu’il est décédé. Mais soutenant que les experts se sont bel et bien interressés aussi à la gestion de Mohamed V Sankhon. Affirmant que lors de ces enquêtes menées en 2021 un écart de 53 milliards 210 millions de francs guinéens a observé par les experts dans la gestion du prévenu.

Une accusation du parquet spécial que le prévenu a rejeté en ces: » ma gestion est justifiable. Tous les marchés ont été exécutés, j’ai fourni toutes les pièces qui ont été versées au dossier. Je demande une confrontation avec les experts qui ont travaillé sur le rapport. Ce n’est pas possible qu’il a eu des écarts. On ne peut pas accusé les gens comme ça. On a terni notre image. On joue avec la carrière des gens. Je n’ai jamais été entendu par les experts, c’est chez le juge d’instruction qu’on m’a notifié les montants. La seule fois qu’ils m’ont appelé c’était pour avoir le numéro de la Daf que j’ai remplacé.Je suis un fonctionnaire, un commis de l’État. Je mecontente de mon salaire. Tous les biens que je gère sont à la famille, notre père était diamataire, il travaillait en Sierra Leone. Donc, je suis le seul qui est à Conakry et qui gère les biens de ma famille. Tout ce que j’ai acquis personnellement peut-être ma femme que j’ai épousé. Personnellement, j’ai une seule maison qui m’a été construite par mon père depuis 2006 à Enta Fassa sur un terrain de 700 mètres carrés qu’il avait acheté à 50 millions de francs guinéens« .

Après ces déclarations du Daf du ministère de l’enseignement pré- universitaire et de l’alphabétisation, le substitut du procureur a demandé à la cour d’ordonner la comparution des experts ayant travaillé sur le rapport incriminé.

Avant d’être appuyé par la partie civile, représentée par Me Antoine Pépé Lamah qui a son tour demandé à la cour d’ordonner à la conservation foncière et la DATU de procéder à l’identification des biens et immeubles appartenant aux deux prévenus mais également à leurs femmes et enfants.

Une demande que la défense à sa tête Me Almamy Samory Traoré a demandé à la cour de balayer d’un revers de main.

Après avoir écouté toutes les parties, le juge Yacouba Conté a décidé: »La Cour ordonne la comparution des inspecteurs ayant établis le rapport portant investigation sur l’exécution des budgets du ministère de l’enseignement préuniversitaire et de l’alphabétisation de la période à l’an de 2011 à 2021. Et, ordonne en outre à la conservation foncière et à la datu de procéder à l’identification des biens immeubles appartenant aux prévenus Ibrahim  Kourouma et Mohamed V Sankhon ainsi que des biens immeubles appartenant à leurs épouses et enfants. Renvoie l’affaire au 26 février 2025 pour la suite des débats ».

 

 

Elisa CAMARA Mediaguinee

 

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