De plus en plus contestés par plusieurs pays africains et même occidentaux, les rapports de l’ONG Amnesty International révèlent une certaine légèreté dans le traitement de la situation des droits de l’Homme dans le monde. Dans le cas précis de la Guinée, le dernier rapport de cette ONG fait la part belle à l’opposition occultant de manière désinvolte la position du gouvernement sur les cas de violation des droits de l’Homme.
Pour le cas spécifique de la Guinée, il convient de relever que les représentants des organisations internationales comme Amnesty International, Human Rights Watch, Reporters Sans Frontières, sont tous proches des partis politiques d’opposition et se retrouvent tous dans le FNDC. Le dernier rapport d’Amnesty International apparaît dès lors comme un copier-coller et une synthèse des différentes déclarations de l’opposition et du FNDC (c’est du pareil au même). Toutes choses qui décrédibilisent les informations partielles et biaisées de ces ONG. Et pourtant, avant, pendant et après les dernières élections, le gouvernement a régulièrement communiqué sur le bilan des manifestations, leurs origines et leurs causes. Les médias guinéens ont également diffusé régulièrement ces communiqués, sans compter leurs différents reportages sur le terrain. D’où donc l’ONG Amnesty International tire-t-elle ses informations contraires à la réalité que vivent les Guinéens eux-mêmes ? A la lecture de leurs rapports sur la situation des droits de l’Homme, l’on a l’impression que la Guinée est un volcan qui est entré en éruption sans que les laves n’atteignent les Guinéens qui pourtant y vivent.
C’est justement pour donner une vision claire de la situation des droits de l’Homme en Guinée, que plusieurs organisations de la société civile ont décidé de livrer leur part de vérité sur ce qu’ils ont vécu et vivent sur le terrain, à travers leurs adhérents déployés dans tout le pays.
A cet effet, le Forum des Jeunes Africains pour la Promotion de l’Union Africaine (FJAPUA) a publié en ce mois de mai 2021, deux volets de son rapport intitulé « la politisation de la société civile guinéenne ». Ce rapport exhaustif, fruit d’une véritable investigation sur les accointances entre des membres de la société civile et des politiques de l’opposition, remet en cause les rapports des organisations internationales et met en relief les interventions du gouvernement à chaque crise : https://actuguinee.org/index.php/2021/05/24/guinee-le-rapport-2-du-fjapua-accable-plusieurs-acteurs-de-la-societe-civile-copie/
Un véritable réquisitoire contre ces organisations civiles qui sont des relais de partis politiques. Ce qui, évidemment, a dérangé les mis en cause qui s’en sont pris au Président du FJAPUA, Mohamed Chérif, à travers un commando dépêché à son domicile dans la nuit du samedi 22 mai 2021 aux environs de 22 heures à Yattayah. Mohamed Chérif, heureusement, n’était pas à son domicile quand ces visiteurs nocturnes ont fait leur descente. Une descente qui intervient curieusement quelques jours après la publication du volet 2 du rapport. Mieux, les visiteurs n’ont emporté que son ordinateur et le disque dur d’un autre en panne d’écran (sa documentation aussi a été passée au peigne-fin et éparpillée), alors que la maison a plusieurs objets de valeur que des bandits conventionnels n’auraient pas épargnés.
Entre le vol de ce matériel informatique et la publication du volet 2 du rapport du FJAPUA, il n’y a qu’un pas que l’on franchi allègrement. Mohamed Chérif a porté plainte contre X pour vol ciblé et planifié, après le constat de la police.
Il est évident que X, visiblement paniqué, veut savoir tout ce que le FJAPUA prépare pour ses prochaines sorties et accessoirement empêcher celles-ci. Mais, précise Mohamed Chérif, « c’est un travail qui est fait avec plusieurs autres organisations de la société civile ». Ce qui implique qu’il n’est pas seul à détenir les conclusions des différents travaux.
A la lumière de ce qui précède, il est évident que certaines personnes qui sont à l’origine des rapports d’organisations internationales ne veulent pas que l’opinion et même leur présidence ne comprennent qu’assez de légèreté et de parti pris entourent la rédaction de certains rapports.
En attendant, Mohamed Chérif et ses camarades promettent de revenir les prochains jours sur d’autres révélations encore plus accablantes.
Nous y reviendrons donc.
Mohamed Camara
Journaliste