Contrats routiers: GUITER SA : Les non dits des manifestations sporadiques !

La question se pose au moment où des manifestations ont été signalées la semaine dernière par certains médias au quartier Missira de Kankan.

Au motif que l’entreprise GUITER SA ne se serait pas acquitté de sa tâche, des dizaines de jeunes de ce quartier, dit-on, ont érigé des barricades, empêchant du coup la fluidité de la circulation sur l’axe conduisant vers Kouroussa. Si tout au moins certains des confrères s’étant fait les échos desdites manifestations avaient daigné recouper leurs informations, ils se seraient réservés de se livrer à des commentaires fortuits. De quoi s’agit-il en fait ?
Commençons tout de suite par concéder aux populations leur absolu droit de voir pas mal de leurs doléances, voire toutes leurs doléances formulées auprès des autorités compétentes en termes de réalisations d’infrastructures publiques concrétisées. Cela est vrai depuis quelque temps déjà, quand il s’agit par exemple des questions d’adduction d’eau et de desserte d’électricité, surtout de réhabilitation de nombreux axes routiers.
Aussi bien à Conakry qu’ailleurs, dans le cas d’espèce de Kankan, certes des contrats ont été passés dans ce sens au fil des années. Mais s’est-on jamais demandé quels en sont le plus souvent les tenants et aboutissants desdits contrats ?
Au vu de ce qui vient justement de se passer dans le quartier Missira à Kankan, il faudrait hélas répondre à cette épineuse question par la négative.
Dans la foulée de l’action revendicatrice entreprise par les jeunes manifestants le jeudi dernier, il est vrai que le gouverneur de la région, Nawa Damey, a apporté un début d’éclairage en accordant une interview à un confrère de la place. Mais il aurait certainement fallu qu’il allât plus loin dans ses explications. Sans vouloir tomber dans une quelconque polémique stérile, il aurait alors compris que dans le fond justement du dossier l’Entreprise GUITER SA n’a pas tort du tout. Et ce, dans la mesure d’une logique toute simple, basée sur un principe des plus élémentaires en matière de passation de marché public. C’est que tout contrat passé est sous-tendu par une stricte définition des charges et responsabilités dévolues aux parties contractantes.
En des termes moins nuancés, pour aller droit au but, c’est qu’il ressort clairement selon nos investigations que le contrat passé entre le Ministère des Travaux Publics et l’Entreprise GUITER SA à Kankan porte sur un nombre précis de kilométrages de route et des tracés prédéfinis dont Missira ne fait pas partie. On pourrait toujours se demander pourquoi alors la présence à un moment donné de cette entreprise dans ce quartier en vue d’y exercer des travaux routiers quelconques.
Il est évident que le politique a parfois ses raisons que le commun des mortels ne sait pas toujours. Il convient de rappeler que c’est suite à une doléance formulée par le ministre sortant des Travaux Publics que les dirigeants de GUITER SA ont consenti aussi bien dans ce cas que dans celui d’un autre à Mamou à effectuer certains travaux plus ou moins urgents avant même la stricte formalisation de toute signature de contrat.

Au-delà des intérêts économiques, il est évident qu’il y à cet égard, l’attitude à observer vis-à-vis des autorités compétentes, surtout lorsque ces autorités font partie de la tutelle rapprochée. Sans compter que dans le cas de Kankan, le PDG de GUITER SA est par ailleurs tenu par des obligations purement affectives. Maintes fois, il a dû faire intervenir les engins routiers de son entreprise sans absolument rien exiger en retour.

Allez comprendre dans ces conditions le sens de certaines réactions purement hostiles, à la faveur de la manifestation survenue à Missira, dont certaines sont allées jusqu’à évoquer des relations parentales entre la Première dame de la République et le PDG de GUITER SA. Ignorant expressément et dans un dessein inavoué que cette entreprise a plus d’une vingtaine d’années d’existence et n’a pas attendu du tout l’arrivée du Pr. Alpha Condé au pouvoir pour faire ses preuves sur le terrain.

Pour le reste, pour qui veut établir la vérité sur les obligations contractuelles passées avec GUITER SA à Kankan, il suffirait de se rendre au Ministère des TP. Cette entreprise serait-elle par hasard victime de sa célérité et de son engagement ? La réponse à cette question posée va de soi.

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