Contenu de la future constitution : voici les propositions phares du Gouvernement de la transition

A l’occasion de l’ouverture du débat d’orientation constitutionnelle tenu au Conseil National de la Transition, le Premier ministre a interpellé les conseillers nationaux à prendre en compte dans la rédaction de la nouvelle constitution, les aspirations du peuple et les réalités du pays.

« La future constitution doit répondre aux aspirations du peuple, traverser le temps et résister aux tentations des hommes. Elle doit aussi avoir la capacité de s’adapter à son environnement, embrasser les grands principes universels tout en préservant notre identité propre. Bref, elle doit demeurer forte », déclare le chef du Gouvernement à l’entame de son discours devant le CNT

Pour Bernard Goumou, l’enjeu lié à la rédaction de la future constitution étant de taille, les principes et valeurs doivent prévaloir dans la réflexion des conseillers. « Dans cette dynamique, une parfaite appropriation par les populations de ces principes et ces valeurs commande la prise en compte de nos cultures ancestrales de solidarité, d’hospitalité, de dialogue sous « l’arbre à palabre » pour un vivre ensemble apaisé et au bénéfice de tous. Aussi et pour la sauvegarde de la souveraineté de notre pays, il est impératif que nous ayons une constitution qui garantisse notre unité nationale dans notre diversité, qui constitue un rempart à toute tentative de révision à des fins personnelles, égoïstes et prévoit des sanctions à l’encontre des auteurs de tous manquements », indique le premier ministre

Selon le chef du Gouvernement, la future constitution doit garantir les droits fondamentaux relatifs à l’instruction, à la santé, à l’habitat, à la sécurité alimentaire pour tous les citoyens guinéens

Bernard Goumou a également attiré l’attention des conseillers sur les questions liées aux enjeux écologiques, climatiques en général et à la problématique environnementale des activités minières. « A cet effet, nos textes doivent poser clairement le rôle et les obligations de l’État dans la préservation et la restauration de l’environnement naturel national. Il y va de la santé de nos populations, de la durabilité de nos richesses et de l’héritage à léguer aux générations futures », soutient-il

Le premier ministre dans son discours n’a pas occulté la problématique liée à l’exercice des libertés publique et les conditions de création des partis politiques.

« Nous appelons à la vigilance de votre institution pour examiner le juste équilibre entre le droit légitime d’exercice des libertés publiques et la nécessité de préserver la quiétude sociale, les édifices publics ainsi que la sécurité des personnes et leurs biens (…) Le paysage politique guinéen gagnerait à mieux légiférer sur les conditions de création des partis politiques afin de vivifier et qualifier le débat politique et améliorer l’offre politique. La question de leur financement et de leur fonctionnement doit être également abordée. Au titre des élections, le choix à faire entre l’organisation d’un ou plusieurs scrutins en même temps doit prendre en compte un environnement social caractérisé par un faible taux d’instruction du corps électoral d’une part, et les contraintes administratives liées à l’identification des citoyens d’autre part (…) Concernant les candidats aux différents scrutins, le principe d’équité doit s’appliquer pour l’accès aux moyens électoraux pour tous les candidats éligibles. Enfin, il conviendrait que la bonne moralité, la probité et l’esprit républicain des candidats soient attestés », a fait savoir le PM

Pour finir le chef du Gouvernement guinéen, a indiqué que la future constitution que l’équipe de Dansa Kourouma va doter au pays « sera perfectible mais devra résister aux épreuves du temps, aux défis conjoncturels et surtout aux ambitions personnelles », a mentionné le premier ministre Bernard Goumou

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