Le chef de file de l’opposition guinéenne et président de l’Ufdg Cellou Dalein Diallo a bouclé jeudi sa campagne électorale pour les législatives du 28 septembre par la cité minière de Sangarédi, préfecture de Boké.
Le numéro un de l’Ufdg a appelé ses militants à se mobiliser massivement demain samedi pour offrir à son parti la majorité confortable à l’assemblée nationale. Pour lui, « trois ans après l’arrivée du Professeur Alpha Condé, la Guinée n’avance pas ». Extraits…
« Nous allons à ces élections le cœur serré »
« (…) Nous allons à ces élections le cœur serré. Nous nous sommes longtemps interrogés sur l’opportunité pour l’UFDG de prendre part à ces élections. Par ce que le pouvoir a mis tous ces moyens pour déstabiliser notre parti dans nos fiefs. Ce qui a été fait dans les circonscriptions considérées comme les fiefs de l’UFDG, n’a été fait nulle part ailleurs. Ils se sont arrangés à mettre des bureaux de vote à parfois 50km pour empêcher les gens de voter. Parce que personne ne peut faire 100km aller-retour pour voter. Beaucoup d’entre nous ont pensé qu’il ne faudrait pas aller à ces élections. D’autres pensent qu’il faut aller et se battre. Nous avons une échéance majeure en 2015 et une autre importante en 2014 (les élections communales). Alors, on a estimé qu’il n’était pas bon qu’on soit absents des élections communales. Or, si on sort des législatives, on n’aura pas de motif pour aller aux communales. Si le RPG désigne tous les chefs de quartier, de district et les maires de différentes communes, ce sera très difficile d’aller aux élections présidentielles avec les autres. Vaut mieux continuer le combat. Nous sommes sûrs qu’il y aura la fraude mais si ça dépasse une certaine limite il faudra en ce moment qu’on refuse. Parce que vaut mieux refuser sur la base du fait accompli que sur la base du fait jugé. C’est ce que beaucoup ne comprennent pas. Le boycott, on pourrait ne pas être compris non seulement par nos militants et même quelque part par la communauté internationale ».
« Le complot, ça ne nous ébranle pas »
« Il faudrait qu’on soit débout et déterminé. Ils sont en train de vouloir un complot de renversement de régime à l’UFDG. Ça ne nous ébranle pas. Par ce que la Guinée est coutumière de ce fait. Lorsque un régime est en difficulté, il invente des complots pour éliminer des adversaires gênants parce qu’aujourd’hui l’adversaire redouté du professeur Alpha Condé c’est l’UFDG. On ne fléchira pas. On a trop fait de sacrifice pour ça. On va continuer le combat jusqu’à la victoire finale ».
Alpha Soumah pour MEDIAGUINEE
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