http://Actuguinee.org / À Boké, Le poste de santé de Bokariah dans la sous-préfecture de Kolaboui, situé à 45 kilomètres du chef-lieu de la préfecture est confronté à un manque criard de personnel et de matériel médical. Aujourd’hui, les quatre agents dont deux titulaires de cette structure sanitaire, disent être à bout de souffle. Et les femmes enceintes qui rencontrent souvent des complications pendant l’accouchement ne cachent pas leur inquiétude.
L’accès aux soins de santé de qualité est une véritable préoccupation dans cette localité située à une vingtaine de kilomètre de la sous-préfecture de Kolaboui. Ici, le seul centre de santé dont dispose ce district dont la population est estimée à 3.500 habitants, manque de personnel soignants et de matériel médical pour une prise en charge adéquate des malades.
Foromo Antoine Lamah Chef de poste de santé de Bokariah explique : « au CPC je suis là-bas, à la maternité, je travaille avec deux matrones, au laboratoire, y’a pas de personnes qualifiées au niveau du laboratoire. La pharmacie, c’est moi encore qui gère, mes stagiaires ici sont incompétents, ce qui rend un peu la tâche difficile pour moi », déplore-t-il
A cause de ces multiples problèmes dont fait face cette structure sanitaire, la plupart des malades sont référés vers les grands centres hospitaliers de Boké.
Les femmes du village ne cachent pas leurs préoccupations. Souvent à cause de la distance, certaines femmes enceintes accouchent sur place. « Quand on a une femme enceinte ici, difficile pour nous de se rendre à l’hôpital car, le transport varie entre 30 à 40 mille y a pas de route pourtant Kolaboui est loin de nous », a fait savoir Fatou Sylla, habitante de Bokariah
Selon les infirmiers qui tentent tant bien que mal à satisfaire la population, les maladies les plus fréquentes à Bokariah sont entre autres : le paludisme et la fièvre typhoïde.
Le responsable de cette localité situé à cheval entre la commune rurale de Kolaboui celle de Kamsar, lance un appel à l’endroit des autorités du pays. « Si l’État ne peut pas nous aider à avoir un autre poste de santé, car le district est grand, qu’il nous aide au moins à désenclaver la route pour qu’on puisse évacuer les gens », plaide Tayilamina Camara, chef secteur Bokariah
Dans la préfecture de Boké, notamment dans les zones rurales, les services de santé public laissent à désirer. Et souvent les patients rencontrent des complications pendant leur traitement.
De Boké, Mamadou bah, Correspondant Régional de Actuguinee.org / Tel : 623 09 66 55