Boké/ à la découverte de la transformation de l’huile rouge, tout savoir sur le processus…

http://Actuguinee.org / Pathéa est un secteur de Kankako, relevant de la sous-préfecture de Bintimodia dans la préfecture de Boké. Dans cette localité très enclavée, la plantation des palmiers dont les fruits servent à la fabrication de l’huile rouge, reste la vraie activité de ces paysans. Cependant, même si l’huile de palme est une denrée très convoitée, son obtention constitue un travail laborieux qui nécessite l’implication d’hommes et femmes. Dans cette localité, plusieurs citoyens subviennent à leurs besoins  grâce à l’argent obtenu de ce travail. Cette activité qui jadis était très archaïque, commence à connaître des progrès vers la modernité. Toutefois, il y a du chemin à faire, a constaté notre correspondant basé dans cette ville minière

Aliment traditionnel de la population de la basse- côte l’huile rouge appelé dans la langue du terroir « Touré gbeli », occupe une place importante dans cette partie de la Guinée. Le produit est non seulement très consommé sur place, mais très sollicité sur l’ensemble du territoire.

Pour obtenir de l’huile rouge, il faut suivre toute une procédure, avec une complicité des hommes qui font le premier travail et des femmes qui rendent le produit fini.

Kadiatou Diallo, trouvée au milieu des machines qui extraient l’huile, nous explique les étapes de la transformation. « D’abord, ce sont les hommes qui se rendent dans les plantations pour cueillir les régimes de palmes, quand ils reviennent ils nous les revendent. Quand on accepte, on procède ensuite au décapage avant de les garder dans un endroit humide. Par après, nous revenons pour décortiquer les noix et les mettre dans des récipients et nous mettons sur le feu, au- delà, il faut attendre les noix et bouillir plusieurs heures avant de les récupérer », dit-elle

Kadiatou Diallo

Poursuivant son explication, elle ajoute : « après cette première étape, à l’aide des machines manuelles, on sépare les noix du liquide contenant l’huile. C’est ce liquide obtenu que nous mettons sur le feu pour une deuxième fois afin d’obtenir l’huile pure. C’est pas facile », renchéri la dame

Si transformer les régimes de palmes obtenus est une chose, les cueillir en est une autre. Seny Conté a failli perdre sa vie après que l’échelle qu’il avait utilisée a glissé. Il s’est retrouvé avec une main amputée à cause de cet accident. Il se souvient toujours de ce jour.

« C’était un samedi, j’avais utilisé une échelle pour monter, quand je suis arrivé au sommet, dès que j’ai commencé à couper le régime à l’aide d’une hanche, l’ échelle a glissé et suis tombé sur ma main », raconte-t-il.

Seny Conté

 

Pour diminuer les difficultés des citoyens, certaines bonnes volontés ont trouvé des machines manuelles afin de faciliter le travail de transformation. C’est le cas notamment de Thierno Issa Camara qui a trouvé deux machines pour les habitants de son village.

« J’ai mis ces deux machines à la disposition des habitants du village pour diminuer la souffrance. Maintenant notre vrai problème, c’est comment obtenir l’eau », a laissé entendre ce natif de Pathéya.

Avec l’avancée de la technique et la modernisation, l’extraction de l’huile de palme a connu des transformations importantes car, avant l’arrivée des machines, il faut tout faire par main, une chose qui demande de l’énergie et de temps.

De Boké, Mamadou Bah pour Actuguinee.org

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