Battu aux législatives, Lansana Kouyaté s’invite dans la crise ivoirienne

Sévèrement battu aux législatives du 28 septembre dernier (selon les résultats provisoires proclamés par la ceni), l’opposant guinéen Lansana Kouyaté, président du Pedn, qui fut ancien sous-secrétaire Afrique des Nations-Unies et ex-représentant spécial du secrétaire général de la francophonie en Côte d’Ivoire, a fait des confidences dans L’Intelligent d’Abidjan sur la crise ivoirienne…

« Tout vaut mieux que les troubles. J’ai été directement impliqué dans la crise ivoirienne. Mais, j’étais aussi l’un des premiers à prévoir et à prédire la crise ivoirienne. Je vous renvoie au livre de Boutros-Ghali : « en attendant la prochaine lune ». Vous allez trouver quelque part où il dit en tant que secrétaire général des Nations-Unies, que Kouyaté en tant que sous-secrétaire était le premier à prévoir la crise ivoirienne. Au moment où tout semblait stable.

Du temps du Président Bédié déjà, j’avais dit que ça ne rassurait pas. Comme le hibou sent la mort, un médiateur, un diplomate, un observateur simplement, peut sentir la crise venir et c’est la raison pour laquelle je dis que lorsqu’une crise commence, elle prend du temps pour se régler.

Quand la crise ivoirienne a commencé, beaucoup d’Ivoiriens pensaient qu’après Marcoussis, c’était fini. Ils se sont levés et chacun a chanté l’Abidjanaise. J’étais là-bas à Marcoussis. J’étais arrêté lorsqu’un des grands leaders m’a dit : « Kouyaté, tu ne sembles pas partager notre joie ». Je lui ai dit : « oui je la partage, mais on n’a pas la même compréhension des choses ».

Dans la médiation, le premier Accord ne résout jamais, le deuxième non plus, le troisième jamais, ainsi que le quatrième. Et j’ai cité plusieurs cas depuis la première guerre mondiale. Pas seulement en Afrique. Et c’est en ce moment-là que j’ai révélé qu’on est allé pour une crise qui va durer en Côte d’Ivoire. J’ai dit que tout sera remis en cause et qu’il y aura encore des Accords. Les gens oublient l’accord de Lomé, après celui de Marcoussis.

Après Marcoussis, il y a eu Accra I et II, puis Pretoria, ensuite Yamoussoukro. Après cela, les séries de Ouagadougou. Et cela je l’ai dit parce que j’ai été impliqué dans des crises où après un Accord, tout le monde chantait. J’ai vu même des réconciliations où les gens juraient sur la bible et le coran. Mais après, les vieux démons ressurgissent. Il ne faut pas commencer une guerre ou une crise. On sait quand ça commence, mais on ne sait pas quand ça finit ».

L’Intelligent d’Abidjan

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