Bah Oury sur l’absence de certains chefs d’États à l’investiture d’Alpha Condé : « La question du troisième mandat divise l’espace ouest-africain »

Dans quelques heures, Alpha Condé sera investi pour la troisième fois à la présidence de la république. Une investiture marquée par l’absence des présidents Macky Sall, M. Bouhari, Issoufou entre autres.
Invité des « Grandes Gueules » de la radio Espace fm, le président de l’UDRG justifie l’absence des chefs d’États cités ci-haut par la question du troisième mandat qui divise la sous-région ouest-africaine.
« La question du troisième mandat est une question qui a divisé et qui continue de diviser l’espace ouest-africain. Et de ce point de vie, les chefs d’États qui sont dans une logique de maintien de la légalité constitutionnelle, à savoir le maintien des deux mandats ont du mal à être présents à Conakry vu le contexte dans lequel ce troisième mandat est obtenu dans notre pays » a expliqué Bah Oury, le président de l’UDRG.
Interrogé sur la présence des chefs d’États mentionnés ci-haut à l’investiture d’Alassane Ouattara qui aussi a brigué un troisième mandat, Bah Oury souligne que ce sont les démarches juridiques et constitutionnelles qui comptent.
« Ce n’est pas l’arithmétique qui compte (faisant référence aux 3ème mandat en Guinée et en Côte d’Ivoire). C’est la démarche juridique et la démarche constitutionnelle. Par rapport à Abidjan, c’est dans une logique d’un consensus que le référendum a eu lieu et un changement constitutionnel en bonne et dû forme a été acté par l’écrasante majorité des ivoiriens. La question de la Côte d’Ivoire est dans le même sillage qu’Abdoulaye Wade lorsqu’il s’est présenté dans une logique de troisième mandat au Sénégal où la classe politique s’est bien structurée, s’est bien organisée pour battre Abdoulaye Wade. En Guinée, notre constitution a été ficelée de telle manière qu’il y a des dispositions d’intangibilités qui disent que nul ne peut faire plus de deux mandats. Et de ce point de vue, les dispositions de la constitution de 2010 étaient purement et simplement mises de côté par la cour constitutionnelle en dépit des dispositions juridiques de l’Union africaine qui disaient si vous utilisez des instruments juridiques pour enfreindre l’alternance démocratique, vous faites un coup d’État » a justifié Bah Oury.
Le président de l’UDRG soutient que juridiquement, la question ivoirienne concernant le troisième mandat est totalement différente à celle de la Guinée.

Propos décryptés par Sadjo Bah pour Actuguinee.org

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