Soupçonnée d’un détournement de 200 milliards de francs guinéens, la ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a été reconduite à son poste hier par le président de la république. La reconduction de Zenab Nabaya Dramé a du mal à passer au sein de l’opinion nationale.
Invité des « Grandes Gueules » de la radio Espace fm, le président de l’UDRG a indiqué que la reconduction de Zenab Nabaya Dramé est un mauvais signal envoyé pour la lutte contre la corruption, aux bailleurs internationaux et à l’opinion publique nationale.
« Il y a quelque chose qui a noté hier (Jour du mini remaniement) et quelque soit ce qu’on peut penser de la probité, de la crédibilité d’un ministre, lorsqu’il y a des accusations graves qui ne sont pas encore étayées de manière explicite, il y a des mesures de prudence qu’il faut prendre pour dire qu’on respecte l’opinion publique, le peuple, les deniers et on veut assurer une certaine crédibilité. C’est un mauvais signal qui a été envoyé pour la lutte contre la corruption, pour les bailleurs internationaux, à l’opinion publique nationale qui espérait croire qu’avec gouverner autrement, on allait redresser la barre, changer les façons de faire. Mais là, ça veut dire qu’on confirme continuer dans la même lancée » a souligné Bah Oury, le président de l’UDRG.
Par ailleurs, l’ancien ministre de la réconciliation nationale estime que le fait de faire un gouvernement à deux temps prouve qu’il y a quelque chose qui ne va pas.
Pour rappel, une partie des 36 postes ministériels a été dévoilée hier mardi à travers un décret du président de la république.
