http://Actuguinee.org / Cela fait pratiquement 48 heures que le village Foulata relevant de la Sous-préfecture de Maleya (Siguiri) est sous tension, vit dans la répression, parce que des accrochages ont éclaté entre forces de l’ordre et les citoyens de la localité et particulièrement les dames, oui les pauvres dames .A-t-on appris
Sur l’origine des accrochages musclés où l’on décompte , le doyen du village, l’imam et son muezzin parmi les arrêtés…,un citoyen raconte
« Le district Foulata est une zone prospectée par la SAG depuis 1994. Depuis cette date, ce sont les sondages qui se font sur le terrain, aucune exploitation n’est jusqu’à l’heure faite sur les lieux. Les sondages sont faits par des sociétés sous traitantes qui ne garantissent pas le travail aux jeunes de la localité.
Tout récemment, la SAG a acheté les champs d’anacarde aux paysans de Foulata pour commencer l’exploitation de la zone. C’est dans cette logique que les populations riveraines avaient sollicité auprès de la société manière de SIGUIRI, un emploi à leurs enfants qui depuis 1994, n’ont jamais eu de travail à la SAG.
Pour répondre à la demande, la SAG confie la tâche à une société sous traitante de gardiennage. Cette fois ci,cette offre a été refusée par la population riveraine ,elle exige l’engagement à la SAG elle même, comme elle a fait à d’autres villages où sont ses sites d’exploitation.
Le jour où la société a envoyé les éléments pour travailler, les femmes, je dis les femmes, sont sorties pour leur dire que cette fois-ci, il faut nécessairement l’engagement de nos enfants pour que l’exploitation ait lieu. Elles n’avaient rien sur elles, elles avaient seulement envahi la localité. Soudain, elles ont vu 11 pick-up venant de SIGUIRI centre pour les réprimer. Oui c’est une répression, les images en font foi». Souligne le témoin.
Cependant quelques questions taraudent les esprits qui restent jusqu’ici sans réponses .Car aucune autorité de la SAG et de Siguiri n’a souhaité intervenir.
Qui aurait donné cet ordre d’aller agir contre une population qui ne réclame que l’emploi ?
Sur quelle base on pourrait envoyer 11 pick-up dans un district et contre des femmes ?
Pour l’heure, plusieurs boutiques, des hangars sont pillés suivi d’autres destructions dans le village, par ailleurs 22 femmes, 17 jeunes, le doyen du village, l’imam et son muezzin sont déjà dans les mains des forces de sécurité.
En attendant leurs libérations, plusieurs femmes ont été blessées, grièvement et certaines sont dans un état critique. Affirme un autre fils de la localité.