Après une mamaya reussie ,le sèdè dandiya 4 lance une vaste campagne de reboisement dans la ville de Kankan : le gouverneur Moussa Condé propose une solution concertée pour freiner la déforestation des berges du fleuve Milo
http://Actuguinee.org / Arbres coupés ou déracinés, trous béants, fours à brique à foison, tels sont les stigmates sur les berges du fleuve Milo un affluent du Niger long de 330 km. Pour inverser cette tendance un groupe d’âge, le Sèdè Dandiaya N4 a entrepris une vaste campagne de reboisement dans la ville de Kankan.
Priorité a été accordée aux berges du fleuve Milo qui se trouve dans un état lamentable et de dégradation très poussé. Cette année, l’association a prévu 10 mille plants dont la mise en terre a démarré mardi dernier en présence des autorités locales.
Pour le président dudit Sèdè, la démarche s’inscrit dans un cadre global d’une série d’activités consécutives à la montée au trône de son organisation basée à Kankan:
« Nous avions identifié plusieurs activités dont le reboisement fait partie parce que nous avons constaté que la nature est menacée surtout le fleuve Milo qui est notre fierté. Nous avons dit qu’on ne peut pas venir fêter sans au moins reboiser. On compte le faire chaque année à chaque fois qu’on vient. », a déclaré Gassim Kaba.
Une sempiternelle question demeure : Comment préserver ces plants des effets de la confection des fours à brique qui foisonnement le long du Milo ? Nombreuses campagnes similaires effectuées ici ont produit des résultats peu satisfaisants à de ces pratiques quotidiennes néfastes à l’écosystème. Conséquence, les acteurs de protection de l’environnement semblent se trouver dans le perpétuel recommencement.
Gassim Kaba préconise une surveillance accrue de la part des membres de son association afin de traduire en justice d’éventuels contrevenants.
Mais pour le gouverneur de région colonel Moussa Condé, ceci nécessite l’implication de tous.
« Ça a fait plus de trente ans, je ne suis pas arrivé là mais ce que je vois aujourd’hui la nature est agressée. Nous allons nous battre pour arrêter ce qu’ils sont en train de faire. Mais, on ne peut pas faire ça là avec la force. Il faut qu’on sensibilise les gens pour qu’ils comprennent et ensemble on ferme les briqueteries pour ne pas détruire le fleuve », a sollicité le gouverneur de Kankan.
Mamadi CISSE pour Actuguinee.org
