Affaire Boké : L’obstination aveugle et la trop grande réticence conduisent souvent au regret (Coup de gueule)

On se souviendra que c’est à  cause de l’obstination de certains individus que Fria a connu sa descente en enfer. Une sagesse africaine dit : Quand un démon rouge tue votre père, à la vue d’une termitière rouge vous fuirez. On se demande ce que veulent ces agités de Boké qui demandent à la fois une chose et son contraire. Réclamer des conditions meilleures et en même temps empêcher les sociétés de travailler est un paradoxe profond. Selon les miniers de la CBG, chaque jour sans travail est une perte de 500.000 dollars US. Le mécontentement conduirait-il au pire par la faute de certains individus ? Ce pays est le nôtre, aucune autre personne ne viendra assurer le développement son développement. Ce qu’il faut dire dans cette affaire désastreuse et malheureuse, c’est la responsabilité à la fois de l’Etat et des populations.
RESPONSABILITES DE L’ETAT :
  • Quand il y a trop de frustrations accumulées au cours des mois et des années, il arrive qu’un jour la colère éclate. C’est ce qui est effectivement arrivé à Boké, les promesses tenues n’ont pas été respectées et la misère est là plus que cuisante. Au regard du nombre des sociétés minières qui évoluent dans la région et dire qu’elles n’ont aucune incidence sur le quotidien des populations est révoltant. L’Etat n’est pas Dieu mais, on suppose que tout ce qu’il décide ou promet doit se réaliser. La révision du code minier a été faite dans cet esprit. Pourtant il semblerait que ces compagnies payent régulièrement leurs redevances à l’Etat. La question que l’on se pose est de savoir quelle destination donne-ton à cette manne financière ? On voit là encore les incidences malheureuses de la mal gouvernance, si des bandits à col blanc préfèrent utiliser cet argent à des fins personnelles, il faut que cela cesse pour le bonheur des populations de Boké.
  • Que l’on cesse les grandes promesses pour attendrir les autochtones. L’eau, l’électricité, les infrastructures sociales et autres sont des biens qui réduisent considérablement les souffrances des populations. Quand l’Etat ne tient pas ses engagements, cela devient quelque peu compliqué. Si ces promesses ne peuvent pas être réalisées, mieux vaut ne pas les tenir. Dire à un paysan nous allons te faire ça et ça et ne pas le faire donne le sentiment d’être floué. Aujourd’hui la précarité est devenue une situation nationale, tout le monde se plaint et cela dans toutes les préfectures. Nous parlons du cas de Boké mais, si l’Etat ne prend pas garde, il risquera gros avec ces mouvements imprévisibles parfois incontrôlés. Toutes les couches sociales ont eu leur taux de promesses ; les femmes, les jeunes, les paysans etc.
  • Donc l’Etat doit prendre au sérieux le problème de Boké car on peut craindre là aussi le spectre de Fria. Prendre les mesures adéquates pour apporter une solution définitive au problème. Si à chaque instant il y a des casses et des troubles dans une localité, cela n’encouragerait même pas les investisseurs à venir dans le pays. Il faut que toutes les promesses de départ soient respectées pour soulager la misère des populations riveraines de ces sociétés. Mais quand le fossé est trop grand entre les uns et les autres, difficilement on évite ce genre de frustrations et de révolte.

AU SUJET DES JEUNES :
  • Dans les revendications de Boké, on parle du non emploi des jeunes de la localité. C’est bien beau de le dire mais, il n’est pas facile de le faire quand on sait réellement la capacité de cette jeunesse. Les sociétés sont des investissements à coup de centaines de millions de dollars américain. On ne peut pas jeter un tel montant et ne pas exiger la compétence chez les travailleurs et les ouvriers. Que remarquons-nous en général dans toutes les préfectures du pays, le désintéressement total de la jeunesse pour la formation. Le cas de Boké n’est pas singulier, il y a longtemps que l’on a dénoncé la démission parentale dans l’encadrement des enfants. La recherche du gain facile obnubile aujourd’hui notre jeunesse. Le projet AMORE de Boké, projet initié et financé par ces entreprises minières en vue de la formation des futurs ouvriers des grands chantiers en perspective dans la région. Au CFP de Boké, à Kamsar et à Sangarédi ayez le courage de vous y rendre pour connaitre la réalité au sujet de ces centres de formation. On les compte au bout des doigts les jeunes de Boké cependant, les jeunes des autres préfectures y sont légion. On ne peut pas prendre un incompétent devant un compétent. Les sociétés minières n’ont pas de sentiment à revendre pour embaucher des travailleurs qui ne sont pas à  la hauteur.
  • Au lieu que les gens ne s’égosillent pour ce problème d’employabilité des jeunes, ils ont plutôt intérêt à exiger de leurs frères et sœurs les chemins des centre de formation. S’ils ne s’orientent pas vers ces centres, ils risquent fort de ressembler à la grande tornade qui débouche les lits des marigots et des rivières, entrainant tous les débris encombrants. Autrement dit, ils ne peuvent être que de simples manœuvres que l’on remerciera facilement au démarrage des vrais travaux.
  • Les populations de Boké ont le droit de réclamer des conditions meilleures. Mais elles doivent connaitre que les autres aussi ont un droit à ne pas violer. Autant elles vont empêcher les sociétés de travailler, autant le revenu qu’on doit les payer diminuera. Il serait plus intelligent d’abandonner l’obstination aveugle et la réticence excessive. Tout en exigeant les solutions pour vos requêtes, il faut laisser aussi les compagnies faire leur travail. Les sociétés ne sont pas des entreprises caritatives ou de bienfaisance sociale. Elles ne sont pas venues pour une distribution d’argent, elles sont là dans un cadre de partenariat gagnant.
  • Celui qui passe tout son temps à vendre l’essence à la sauvette, à faire le taxi moto, à boire le thé sous les arbres, ne deviendra jamais un ingénieur ou un ouvrier qualifié. Le courage que les populations ont eu pour demander l’utilisation des jeunes de la localité, elles n’ont qu’à user du même courage pour demander à leurs enfants de prendre le chemin des centres de formation. Les jeunes qui vivent avec le mirage obsessionnel de l’occident préfèreraient mourir en mer ou dans le désert que de travailler dans son pays pour gagner sa vie. Le bonheur ne s’octroie pas, il se conquiert notre jeunesse doit le savoir.
La grande réticence aux conseils et aux négociations, l’obstination aveugle de croire avoir toujours raison peut souvent conduire au regret.
Pour s’en convaincre, demandez à Fria !

L’oeil de Actuconakry.com / Tel : 622 56 56 67

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