À 28 ans, Messi est déjà une légende mais il a encore des défis à relever
COPA AMERICA – Lionel Messi fête ses 28 ans mercredi. L’Argentin a déjà derrière lui une carrière exceptionnelle, mais il lui reste encore quelques challenges à réaliser.
À son âge, peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir un palmarès plus fourni que lui. Lionel Messi a 28 ans ce mercredi et il continue d’écrire sa légende. Auteur d’un triplé Liga – Coupe d’Espagne – Ligue des champions avec Barcelone cette saison, il a porté son nombre de titres à 23 en Catalogne. Un total impressionnant auquel il faut ajouter un titre de champion olympique avec l’Argentine en 2008 et une légion de distinctions personnelles, à commencer par ses quatre Ballons d’Or remportés entre 2009 et 2012. C’est à se demander ce qui motive encore la « Pulga ». Lui répondrait sans doute qu’il a encore de nombreux défis à relever.
Mener l’Albiceleste à sa première Copa America depuis 1993
Cet objectif-là, il peut l’atteindre dès cet été. Engagé avec l’Argentine pour la Copa America au Chili, Lionel Messi a l’occasion de gagner un trophée que Maradona n’a jamais remporté. Et d’apporter à l’Argentine son premier titre depuis 1993. C’était déjà lors de la Copa America en Equateur. Pour sa première participation en 2007, la « Pulga » avait atteint la finale. L’Argentine avait été balayée par le Brésil (3-0). En 2011, l’Uruguay avait mis fin au parcours de l’Albiceleste en quart de finale. Cette année, les hommes de Tata Martino doivent passer l’obstacle de la Colombie au même stade pour espérer aller chercher le titre. Ils compteront sur leur capitaine pour cela. Même si, pour l’instant, Messi n’a pas été au top de sa forme au Chili.
Gagner la Coupe du monde C’est le défi ultime.
Le titre que Messi doit gagner pour couronner son immense carrière. Sorti en quart de finale en 2006 et 2010 avec l’Argentine, il a atteint la finale au Brésil l’été dernier, une nouvelle fois battu par l’Allemagne (0-1, a.p.), comme Maradona en 1990. Sauf que le « Pibe de Oro » avait déjà remporté la compétition quatre ans plus tôt avec l’Albiceleste face à la Mannschaft (3-2). Pour faire aussi bien, Messi n’a plus beaucoup de fenêtres de tir. Il fêtera ses 31 ans pendant le Mondial 2018 en Russie, il aura déjà 35 ans au début du Mondial 2022 au Qatar. S’il participe aux prochaines deux éditions, il pourra déjà se dire qu’il a égalé le record de participations dans la compétition, aujourd’hui détenu par Antonio Carbajal (Mexique), Lothar Matthäus (Allemagne) et Gianluigi Buffon (Italie) avec 5 Coupes du monde disputées. Mais il ne s’en contentera sans doute pas.
Tenter de rattraper les autres légendes du Mondial
Avec 5 buts en trois éditions, Lionel Messi peine pour l’instant à briller en Coupe du Monde, même si sa dernière participation a été bien plus accomplie avec 4 buts inscrits que les précédentes. Pour un joueur de sa stature, il serait de bon ton d’améliorer ces statistiques. S’il part de trop loin pour aller chercher Miroslav Klose, meilleur buteur de l’histoire du Mondial avec 16 buts, l’Argentin peut au moins aller chercher quelques grands noms du football. Maradona s’est arrêté à 8 buts, Pelé à 12. Messi peut déjà essayer de battre ces deux légendes. Avec cinq buts de plus, il pourrait déjà intégrer le Top 10 des meilleurs buteurs de l’histoire de la compétition aux côtés de Gabriel Batistuta, Helmut Rahn, Gabriel Batistuta, Gary Lineker, et Thomas Müller. Même si l’Allemand va sans doute faire fructifier ce chiffre lors des prochaines éditions.
Devenir le numéro des buteurs argentins
Messi est un homme de records. À Barcelone, il en a établi des dizaines, à commencer par celui du nombre de buts dans l’histoire du championnat d’Espagne (286 depuis 2004). Mais il court encore après les records en sélection. Face à la Jamaïque samedi, la « Pulga » a fêté sa 100e sélection avec l’Argentine. À 28 ans, il est dans les temps pour aller chercher les 145 capes de Javier Zanetti, même si Javier Marscherano (31 ans, 114 sélections) risque de lui voler la vedette avant. Reste à aller chercher le record du meilleur buteur en équipe nationale. Avec 46 buts, Lionel Messi a déjà dépassé Hernan Crespo (35), mais il est toujours à dix longueurs de Gabriel Batistuta (56). Le Barcelonais dépassera Batigol. C’est une quasi-certitude. Reste à savoir quand.
Battre le record de victoires en C1
2006, 2009, 2011 et maintenant 2015. Avec Barcelone, Lionel Messi a remporté quatre Ligues des champions. À 28 ans, il peut espérer en gagner d’autres. L’Argentin n’est qu’à une longueur des cinq sacres de José Maria Zarraga, Alfredo Di Stefano (avec le Real Madrid entre 1956 et 1960) et Paolo Maldini (1989, 1990, 1994, 2003, 2007). Mais il lui en faudra une de plus pour au moins égaler le record de victoires dans la compétition, détenu par Francisco Gento. L’Espagnol a remporté six C1 avec le Real (de 1956 à 1960 et 1965). En attendant, Messi peut chasser d’autres records en Ligue des champions. Deuxième meilleur buteur de l’histoire de la compétition avec 77 buts, il est devancé d’une unité par Cristiano Ronaldo. Le Portugais détient aussi le record de réalisations en une saison en C1 avec 17 buts inscrits en 2013/2014. Le mano a mano risque encore de se poursuivre quelques années.
Rester l’homme d’un seul club Ce n’est pas un record à battre.
Ni un titre supplémentaire à glaner. Juste une histoire qui doit perdurer. Et elle serait belle si Lionel Messi restait à vie l’homme d’un club. Aujourd’hui, l’Argentin est bien en Catalogne. Il n’a aucune raison de quitter Barcelone. L’attaquant l’a d’ailleurs redit au média britannique Shortlist il y a dix jours : « Le Barça m’a tout donné, les dirigeants ont cru en moi. Je n’ai jamais voulu jouer pour un autre club. Je resterai tant qu’ils veulent de moi. » Formé à la Masia, Messi a vécu toute sa carrière en Catalogne. S’il a déjà dit qu’il aimerait terminer au pays aux Newell’s Old Boys, son histoire européenne serait magnifique si elle était marquée du sceau de la fidélité au Barça. L’homme d’un club, comme un Paolo Maldini (AC Milan) ou un Ryan Giggs (MU). Que Messi n’ait pas de prix, jusqu’au bout…
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