C’est sous haute surveillance sécuritaire que le
procès du reggaeman reconverti en politique et membre du FNDC a débuté ce
vendredi 10 janvier au tribunal de première instance de N’zérékoré devant une
foule immense venue assister au procès.
Des accrochages entre forces de l’ordre et
supporters de l’artiste-politique a interrompu le procès pendant au moins 20
minutes. Les forces de l’ordre réussiront sans coup férir à les disperser.
A tour de rôle, les accusés, arrêtés suite aux
heurts survenus à la fête de Makona, à Guéckédou, ont tous réfuté les charges
portées contre eux.
Dans sa réquisition, le procureur Babady Camara a
requis un an de prison contre le reggaeman dont avec 3 mois de sursis.
Dans leurs plaidoiries, les prévenus, au nombre de
23 dont Élie Kamano et Fara Emmanuel Millimono, ont démontré, sans avocat, que
la vidéo exposée par la partie civile pour les enfoncer n’était pas complète.
Poursuivant sa plaidoirie, Elie Kamano de confier à
la barre : ‘’monsieur le président, je fais partie des 50 personnalités en
Guinée les plus connues dans le monde. Je ne vais donc pas vous mentir, la
vidéo brandie ici n’est pas tout. Sinon, le moment où j’étais en train de
sensibiliser les jeunes, ils ont enlevé cette partie. Je ne peux vous mentir monsieur le président.
Dire que j’ai tapé la dame Sata [Diakité, épouse de
l’ancien ministre et leader du RDIG Jean Marc Telliano] avec ma canne, ce n’est
pas vrai. Je n’avais pas ma canne. J’ai même été étonné quand elle m’a
administré une gifle. Mon éducation ne me permet pas de réagir comme ça. Tous
ses problèmes c’est Antoine Flingo qui est à la base, c’est parce que c’est lui
qui a demandé au public qui il veut. Les gens ont répondu : ‘’Élie”. Il
demandera ensuite au juge de le libérer.
Finalement, le procès a été renvoyé à mardi
prochain pour le verdict.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré pour mediaguinee