Récemment nommé porte-parole du gouvernement, le ministre d’État, ministre de l’industrie, des petites et moyennes entreprises a tenu son premier compte-rendu du conseil des ministres, ce jeudi 06 mai 2021.
La grande nouveauté est l’invite faite aux médias privés et les questions réponses qui ont suivies le compte-rendu.
Interpellé sur la détention préventive du journaliste et écrivain Amadou Diouldé Diallo, le nouveau porte-parole du gouvernement a indiqué le président de la HAC et lui ont plaidé la clémence pour le journaliste détenu depuis plus d’un mois.
« Lorsque quelqu’un est dans les liens de la détention, c’est toujours de l’autorité et de la compétence de la justice. Tout le monde suit la situation de Amadou Diouldé Diallo à laquelle vous faites allusion. Le président de la HAC pourra vous en apporter le témoignage. Lui et moi avons plaidé la clémence pour le journaliste parce que nous voulons que la liberté de la presse continue à s’épanouir dans notre pays avec le sens aigu de la responsabilité des journalistes » a expliqué Tibou Kamara, le porte-parole du gouvernement.
Plus loin, le conseiller personnel du chef de l’État reconnait que les propos et commentaires du journaliste sont de nature à affecter la cohésion sociale.
« Je le disait à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse que la presse elle-même devrait faire un effort pour éviter les raisons d’être en conflits avec la loi parce qu’autant nous demandons la clémence pour Amadou Diouldé, autant nous sommes tous unanimes que ses propos, ses commentaires dans l’émission à laquelle il était invité sont de nature à affecter la cohésion sociale. Et on peut dire que ce ne sont pas des propos responsables d’un homme de son expérience professionnelle et de sa maturité intellectuelle. C’est un dérapage que nous regrettons et que nous condamnons mais nous souhaitons une issue heureuse dans cette affaire parce que comme je viens de le dire, personne d’entre nous ne peut se réjouir de voir un de nos concitoyens en prison quelque soit la raison fondée ou non. C’est l’occasion de lancer un appel aux leaders d’opinion de faire un peu plus d’attention à ce qu’ils disent surtout dans les émissions publiques parce que nous sommes une nation fragile avec un tissu social à construire, une unité nationale à parfaire » a-t-il ajouté.
Le journaliste et historien Amadou Diouldé Diallo arrêté depuis plus de deux mois et détenu à la maison centrale de Conakry est poursuivi pour « Offense au chef de l’État »
Sadjo Bah
