Suspension de la participation des avocats au procès du 28 septembre : ‘’ la position du département est une position qui ne bougera pas d’un iota. ‘’ Charles Wright
Neuf mois après son démarrage, les avocats du procès des massacres du 28 septembre ont annoncé la suspension de leur participation au procès. Ils réclament une aide juridictionnelle à l’État et de meilleures conditions de travail.
Et, comme il fallait s’y attendre, en marge de la rencontre avec les magistrats et les chefs de greffe, Alphonse Charles Wright à déclarer que l’État ne doit aucun franc à ces avocats : « C’est un acte quand même regrettable que nous avons constaté ce matin. Je reste convaincu que ces avocats reviendront à de meilleurs sentiments. Mais, faudrait-il que la position du département soit une position qui ne bougera pas d’un iota. Dans la mesure où, comme vous le savez par principe, un avocat qui est constitué par des accusés bénéficie de la convention d’honoraires avec l’accusé », a déclaré le ministre de la justice
Alphonse Charles Wright soutient que dans la mesure du possible, l’Etat peut accompagner si la nécessité s’impose :« Maintenant, s’il faut demander à l’Etat des doléances, là, nous comprenons. Mais s’il faut exiger de l’Etat ce qui n’est pas de droit, je crois que c’est une aberration. Je pense que ces avocats reviendrons à des meilleurs sentiments », a laissé entendre le garde des sceaux
Plus loin, le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, a tenu à apporter des précisions sur l’aide juridictionnelle, demandée par les avocats. Charles Wright précise que l’aide juridictionnelle est accordée aux accusés en manque de revenus, pour s’offrir un avocat : « Ils parlent de l’aide juridictionnelle, il faut recadrer pour dire que l’aide juridictionnelle, ce n’est pas pour les avocats. L’aide juridictionnelle, c’est pour les personnes dont les revenus ne leur permettent pas de s’offrir les services d’un avocat. Donc, lorsqu’une personne constitue un avocat, si cette personne est en incapacité de trouver les moyens financiers de payer les honoraires de l’avocat, ces personnes-là peuvent adresser une lettre au président du tribunal, pour demander l’aide juridictionnelle » a-t-il laissé entendre.
Barry Bantignel