Siaka Barry, Ancien Ministre de la Culture revient sur sa mésaventure au stade de Siguiri(Entretien)
Très tôt ce matin, l’un des anciens ministres d’Alpha Condé a eu une mésaventure au stade préfectoral de Siguiri.
Pour comprendre mieux, votre canard d’information vous livre ici les explications du mis en cause : de l’entrée de la ville, au stade, des altercations avec la gendarmerie…
Siaka Barry relate ici les premiers mots de la mésaventure à Siguiri.
Pourquoi l’expulsion de l’ancien ministre des Sports pourtant parrain de la manifestation ?
L’ancien ministre de la Culture,des Sports et du patrimoine historique,Siaka Barry s’explique à chaud :
« J’étais à Paris en convalescence d’ailleurs, les jeunes de Siguiri se sont regroupés, je crois qu’il y a trois groupements de jeunes et y compris la Génération débout pour dire que cette année l’initiative qu’ils ont eu à prendre et qu’ils ont décidé que je sois le parrain de cette célébration. Donc ils m’ont contacté, je leur ai dit mais attendez moi je suis en France jusqu’au 10 Octobre, et vous vous célébrez le 2 Octobre . J’ai dit il y a un problème. Ils m’ont dit ahh Monsieur le Ministre faites-nous cette faveur.
Après insistance, j’ai ramené mon billet au 30 Septembre pour pouvoir venir à Bamako, et continuer. Mais avant ça j’ai pris mes précautions en leur disant ,écoutez puisque c’est vous qui organisez et c’est une fête nationale écrivez aux autorités préfectorales .
Le préfet qui est là c’est mon propre père. Il m’a toujours pris comme son fils, Monsieur Ibrahima Kalil Keita.
Écrivez-lui pour lui dire que vous voulez organiser et voilà c’est tel qui est votre parrain. Je dis, je pense qu’il n’aura pas à redire. Ils ont écrit au préfet et après ils m’ont signalé ceci ‘’comme vous l’avez dit on s’est entendu avec Mr le Préfet il y a eu même deux séances de travail.
Je dis ahh tant mieux. Je dis mais au-delà de ça inviter-les d’ailleurs. Je dis parce que c’est leur travail, c’est eux qui doivent le faire. Impliquez-les parce que si moi je viens, j’irai accompagner le préfet pour déposer la gerbe de fleurs. C’est lui mon tuteur. Ils m’ont dit ok, ils les ont impliqués dans tous les préparatifs.
Aujourd’hui je viens, je fais escale à Kourémalé je suis accueilli à Tatakourou.,Je quitte Tatakourou pour Siguiri centre et c’est à Saint Alexis que des jeunes nous accueillent et font le cortège.
Mais on voulait aller d’abord chez le préfet avant le stade. Hélas! on nous informe que le préfet est déjà allé au stade. Je dis, donc on fonce au stade.
A notre première surprise, à l’arrivée avant le stade, nous avons vu un cordon sécuritaire qui nous bloque. Je ne savais pas que c’était moi qui étais visé. Je pensais que le cordon est là pour encadrer la foule.
On réussit à contourner le camion militaire et nous allons maintenant au stade. Arrivé au stade, les jeunes motards font le tour avec des slogans.
Le premier choc à l’entrée de l’ancien ministre au Stade…
En m’accompagnant , ils tombent nez à nez avec quelques responsables du RPG qui les bloquent pour dire ahh on ne peut pas accepter que vous passez comme ça.
Moi je les calme, je dis vous pouvez moi me dire de ne pas rentrer ici par rapport à quoi?
Ils disent non, les jeunes là font la pagaille.
Je dis, mais si ces jeunes-là font la pagaille, c’est vous et moi qui devons corriger. C’est nous tous qui devons les corriger, ne le regarder pas.Mais vous ne pouvez pas me bloquer parce que ces jeunes font la pagaille .je dis ça je ne comprends pas .
C’est entre temps que les djelitomba et autres sont venus m’accueillir et par respect pour ceux-là ils m’ont laissé passer avec ceux-là.
Je suis allé m’assoire à côté de Djô Kouyaté après les salutations d’usage.
Echanges entre le commandant de la gendarmerie et Siaka Barry :
Quand je suis venu m’assoir automatiquement les forces de l’ordre se sont détachées, le commandant de la gendarmerie est venu me dire de libérer les lieux. Je lui dis, Monsieur, moi ? Il dit oui. Je lui dis je ne comprends pas pourquoi, je ne jouis plus de mes droits civiques ? Le gendarme dit qu’il ne rentre pas dans ces discussions, j’ai reçu l’ordre des autorités que vous ne pouvez rester au stade. Le gendarme dit que ça peut susciter des troubles. Je dis ok,
C’est ainsi que j’ai salué l’assistance, je suis descendu, les jeunes sont venus un peu remontés. Je leur ai dit de se calmer c’est la fête de l’Indépendance.
Nous sommes sortis pour aller vers la route de la SAG où les jeunes nous ont accompagnés là-bas. J’ai tenu un meeting de sensibilisation pour les calmer et garder la quiétude.
C’est sur cette note que Siaka Barry joint au téléphone en partance sur Kankan se dit étonné et sidéré.
Soumah Ibrahima pour Actuconakry.com