Réhabilitation de l’aérodrome de Labé : les habitants des secteurs environnants peinés…
Les travaux de réhabilitation de l’aérodrome de Labé ne font pas que des heureux. À l’occasion de l’extension et du dégagement des emprises de la piste d’atterrissage, ces derniers jours les lieux sont interdits d’accès. Sauf que les habitants de plusieurs secteurs traversaient par là pour rallier la ville. Actuellement, ils sont contraints de contourner en parcourant des kilomètres, ou d’être au contact des agents qu’ils accusent de leur extorquer d’argent. Les responsables des quartiers concernés tirent la sonnette d’alarme.
Les habitants des quartiers Tata 1, Companya ou encore Daka 2 sont les plus indisposés dans cette traversée autour du périmètre aéroportuaire.
Le président du conseil de quartier de Tata 1 est parfois sollicité pour intervenir entre agents et citoyens.
« J’ai trouvé sur place les agents de la base aérienne. Ce jour ils avaient attrapé au moins 4 personnes qui voulaient traverser la piste. Ils ont envoyé les motos à la base. On a discuté, les agents m’ont fait comprendre que ces gens ne devaient pas prendre la piste. D’après ce qu’ils nous ont dit, cette interdiction viendrait du commandant de la base militaire sur ordre du gouverneur de la région administrative. Que les citoyens ne peuvent pas venir les perturber », a fait savoir Ibrahima Sory Diallo.
Le Président du bureau des jeunes du secteur Boléya, Moumini Diallo lance une doléance auprès des autorités en vue de trouver une alternative facilitant la circulation de ses citoyens.
« Cette situation nous surprend un peu. Les travaux qu’ils effectuent c’est pour tout le monde. Mais je pense qu’ils ne devraient pas barrer la route à nos citoyens. Ils arnaquent les gens d’ailleurs. Nos élèves et nos mamans marchandes sont obligés de contourner chaque jour pour rallier la ville. Ils partent jusqu’à Maleya ou Missidé Hindé. Alors, fermer hermétiquement les lieux, ça nous donne des inquiétudes », dit-il
Avant le lancement des travaux de réhabilitation de l’aérodrome de Labé, des agents profitaient les nuits pour extorquer de l’argent à quelques citoyens de passage ou stationnant sur les lieux.
Labé, Boubacar Siddy Barry
Pour Actuguinee.org
