Procès FNDC contre Charles Wright : les avocats de la défense vont interjeter appel

Le procès qui oppose les responsables du FNDC au  ministre de la justice et des droits de l’homme Alphonse Charles Wright devant le tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, a connu son épilogue ce lundi 3 juillet 2023.

 

Le président du tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara, a rendu la décision dans cette affaire. Il a déclaré que le tribunal est incompétent de juger le ministre Alphonse Charles Wright qui, selon lui, au moment des faits était magistrat procureur général et actuellement ministre de la République.
Me Salifou Beavogui, avocat du FNDC annonce qu’il fera appel de cette décision. « Nous pensons que le juge était bel et bien compétent pour examiner cette affaire au fond. Mais comme ils sont incompétents aujourd’hui, peut-être demain ils seront compétents. À la sortir de cette communication, nous allons saisir immédiatement monsieur le Premier Président de la Cour suprême qui va procéder à la saisie du procureur général et une autre procédure sera également déposé devant le Conseil supérieur de la magistrature. Nous voulons que ce pays ait pour socle le droit,  la loi rien que la loi »,  a déclaré maître Salifou Béavogui.

 

Alors que les plaignants annoncent une nouvelle procédure contre Charles Wright devant la Cour suprême, Me. Lancinet Sylla avocat du ministre, quant à lui, parle du triomphe de l’État de droit.

 

« Le tribunal n’a fait que proclamer le droit  parce que les faits reprochés à Monsieur Charles  dans la citation directe en date du 15 juin 2023, en tant que procureur au moment des faits et en tant que ministre de la Justice. Pour pouvoir poursuivre un ministre de la justice, un procureur général pour des fait qu’il a en cette qualité, vous devez vous placer au moment de ces faits. On appelle cela droit pénale, la compétence personnelle. Du coup en tant que procureur général au terme des dispositions des articles 755 et 776 du code de procédure pénale, il ne peut-être justifiable que devant la Chambre pénale de la Cour suprême », a-t-il souligné.

 

Poursuivant dans le même sens, il ajoute, «   lorsqu’on se veut défenseur des droits de l’homme, on doit être à l’avant-garde de la protection de ses droits. On ne peut pas prétendre être défenseur des droits de l’homme et fouler les règles de procédure au pied. C’est ce que Omar Sylla et 4 autres avaient voulu faire et ça ne marche pas dans un État de droit », a lancé maître Lancinet Sylla avocat du ministre Charles Wrigth

 

Mariame Diallo
1 commentaire
  1. […] Le collectif d’avocats du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) , joint finalement la parole à l’acte. […]

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