Procès des massacres du 28 septembre : réactions des avocats après le renvoie  pour le lundi 13 février

Le procès des événements douloureux du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce mercredi 8 février avec la suite de l’interrogatoire de l’adjudant chef Paul Mansa Guilavogui radié de l’armée guinéenne.

Comme hier à la barre, l’accusé continu de nié certaines déclarations qu’il avait eu à tenir devant  les magistrats instructeurs dans son procès verbal. Dans sa déposition, il reconnaît que des tortures ont eu lieu au camp Makambo mais il nie avoir participé à ces  tortures.

Au sortir de l’audience après le renvoi  sollicité par les avocats de la défense, Me Jean Moussa Sovogui, un des avocats du colonel Moussa Tiégboro Camara, a déclaré que le fait que l’accusé s’exprime en Soussou est une stratégie de défense pour remettre en cause le contenu de son procès verbal

Me Jean Moussa Sovogui

 « Il veut remettre en cause le contenu du procès-verbal, régulièrement dressé le 05 août 2015 par des magistrats instructeurs. Il a été entendu à ce niveau sans interprète. Il aurait pu faire la même chose ici, mais, s’il s’empresse pour demander au tribunal de recourir au service d’un interprète, c’est pour dire voilà, regardez, je n’ai pas eu droit à cela. Je n’ai pas été assisté d’un interprète devant le juge d’instruction. Et voilà, ce qui est contenu dans ce procès-verbal n’est pas de moi. Or, de question en question, on est parvenu à lui arracher purement et simplement tout ce qui était contenu dans ce procès-verbal. Et il l’a reconnu », a souligné Me Jean Moussa Sovogui.

Quant à l’avocat de Paul Mansa Guilavogui le refus de son client  de reconnaitre certains passages de son procès verbal est la conséquences des manquements enregistrés lors des phases préliminaires de son audition « La loi reconnaît aussi que l’instruction définitive, c’est à la barre, à l’audience. C’est parce qu’il peut y avoir des problèmes à l’échelon inférieur, mais, qu’à l’audience publique et de façon contradictoire, le client pourrait méconnaître ce qu’il a dit. Et à l’audience, il dit ce qu’il pense être correct pour sa défense. Donc, ce n’est pas une mauvaise chose que mon client nie des déclarations qu’on lui colle à la peau », a déclaré Me Mohamed Abou Camara

Mamadou Samba Barry

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