L’avocat du capitaine Moussa Dadis Camara Me Jean-Baptiste Jocamey Haba, au cours de sa plaidoirie ce mercredi 19 juin 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn s’est frontalement attaqué à la commission internationale mise en place au lendemain du massacre du 28 septembre 2009.
Maître Jocamey Haba révèle : « La commission d’enquête internationale sait et savait que s’il n’y avait que 67 morts, il ne serait pas possible de qualifier les événements du 28 septembre de crimes contre l’humanité. La commission d’enquête internationale a dit aussi confirmer qu’au moins 109 femmes ont été victimes de viol et d’autres violences sexuelles, y compris des mutilations sexuelles et d’esclavage sexuel. Parce que pour que les crimes du 28 septembre soient les plus abominables, il fallait, en plus de la mort violente d’une population pacifique, ajouter qu’il y avait des viols sur des femmes et sur des enfants. Mais les hôpitaux publics ont déclaré, selon la commission elle-même, 33 cas de viol. Pour la commission, ce chiffre qui est déjà beaucoup semble trop faible pour mobiliser la conscience féministe et humaniste du monde occidental. Parce que le but était de présenter la Guinée, le CNDD et le président Moussa Dadis Camara comme des responsables de faits aussi ignominieux. Donc nulle part, conformément à ce qui a été dit dans cette salle ici, sur le nombre élevé de morts, le rapport lui-même n’en parle pas, contrairement au rapport d’enquête indépendant national, qu’on veut jeter (…) », a fait savoir l’avocat
Le rapport de la commission d’enquête internationale n’est pas crédible et ne peut pas l’être
Poursuivant, Me Jocamey Haba estime donc que le rapport présenté par ladite commission d’enquête internationale n’est pas crédible. Par conséquent, il invite le tribunal de « résister à la pression” pour dire le droit dans cette affaire.
« Le rapport de la commission d’enquête internationale n’est pas crédible et ne peut pas l’être (…). Ce président et son gouvernement répondent à toutes les questions qui leur sont posées, et on veut nous faire comprendre qu’il y a eu dissimulation de preuves. Monsieur le président, les dessous de ce procès sont très profonds. C’est pour ça que nous allons prier pour que vous ayez la force de résister à toute pression extérieure pour décider et marquer à jamais ce pays et la justice guinéenne », a plaidé l’avocat de Moussa Dadis Camara
Mariame Diallo pour Actuguinee.org