Procès 28 sept. : Me Jean Moussa déplore les conditions de détention de Thiégboro et de ses co-accusés

La phase des plaidoiries de la défense dans le procès des événement du 28 septembre 2009, s’est poursuivie ce lundi 3 juin 2024, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’Appel de Conakry. Pour cette journée d’audience, c’est l’avocat du Colonel Moussa Thiégboro Camara, qui a plaidé en faveur de son client. 

Dès sa prise de parole, l’avocat Jean Moussa Sovogui a tout d’abord plaidé non coupable avant de d’éplorée les conditions de détention de son client et de ses co-accusés.

« Notre justice se déshumanise. Le Colonel Thiégboro Camara est en prison sans titre de détention. On doit au moins trouver un titre justificatif pour dire voilà il est mis en prison à travers cet acte là, c’est un être humain. C’est comme si on avait ramassé un « animal » et on est allé le loger à la maison centrale. Il faut le dénoncer, ce n’est pas normal », a-t-il déploré

Poursuivant sa plaidoirie, l’avocat évoque la détention précaire des accusés à la maison centrale de Conakry.

« Qu’en est-il alors des droits d’un détenu en Guinée ? Nous avons des difficultés à nous entretenir avec nos clients de tout bord. Parce qu’on s’entretient devant tout le monde. Il n’y a pas de secret. Allez-y voir les conditions de détention d’un ancien président, le capitaine Moussa Dadis Camara, c’est pitoyable. Des anciens ministres comme mon client, son excellence Diaby, allez voir comment ils sont détenus. Détention précaire, dans des conditions inhumaines et dégradantes. Et lorsqu’on vient dire réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une sûreté de 30 ans, ça bouleverse, surtout qu’il n’y a aucun fondement, aucune base. C’est révoltant », s’est insurgé Me Jean Moussa Sovogui.

Mariame Diallo pour Actguinee.org