Mutinerie des 2 et 3 Février 1996 à Conakry : Gbago Zoumanigui, un des cerveaux présumés parle

Aujourd’hui à la retraite, le Colonel Gbago Joseph Zoumanigui, un des cerveaux présumés de la mutinerie de 1996 était invité de Djoma médias le jeudi 18 mars 2021. Il n’a toutefois pas eu le temps de parler suffisamment du rôle qu’il a joué.

« Je suis rentré dans l’armée, j’avais 19 ans. Parce que je suis de la classe 62. J’étais membre du comité directeur du CMRN (la junte militaire qui a pris le pouvoir après le décès du président Hamed Sékou Touré : ndlr). Le CMRN (Comité militaire de redressement national) était composé d’une trentaine d’officiers et de sous-officiers mais il y avait le Comité directeur. J’ai servi dans toutes les frontières », a entamé l’officier militaire.

À la question de savoir, comment il a pu tromper la vigilance des autorités guinéennes au lendemain de la révolte des militaires contre le Général Lansana Conté pour quitter le pays, Gbagbo Zoumanigui répond en souriant. « Tu ne peux pas dire à un para commando comment tu as quitté le pays. Avant la mutinerie de 96, il y a celle de 84 (la prise du pouvoir par le CMRN : ndlr). C’est 84 qui est plus importante que 96 », a fait savoir Gbagbo Zoumanigui.

Alors, quelle voie avez-vous emprunté pour fuir du pays en 96, a insisté un des animateurs ? « La frontière du Mali », a-t-il répondu. « Mais ce n’était pas un coup d’État. C’était une mutinerie qui a voulu prendre l’inventaire sociale, salariale et plusieurs facettes », a tenu à préciser celui qui était jeune capitaine au moment des faits.

Mutinerie jusqu’à arriver au bombardement du palais (actuel palais Mohamed V ndlr) et arrestation du président, a enchaine un autre ? « Oui, parce-que le président était le ministre de la défense », a précisé l’un des hommes forts de l’époque.

À noter que Gbagbo Zoumanigui n’est revenu en Guinée qu’après le décès de Lansana Conté.

Mamadou Kouyaté pour Guinee114.com

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