Medias : Sidi Diallo du SPPG plaide pour les contrats de travail des journalistes à l’ouverture de l’atelier de formation organisé par Wassolon Agency Communication
Sur http://Actuguinee.org /En prélude à la journée internationale de la presse, la structure Wassolon Agency Communication organise les 1 et 2 mai un atelier de formation pour une cinquantaine de journalistes sur “ l’écriture journalistique“ et “le délit de presse en Guinée“. Le dit atelier se tient dans les locaux de l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi -AGUIPE-
L’objectif de l’atelier est de renforcer les
capacités des journalistes sur l’écriture journalistique et mieux les informer
sur le délit de presse en Guinée.
Présent à la cérémonie d’ouverture, Sidi Diallo, le
président du Syndicat de la Presse Privée de Guinée -SPPG- a mis l’accent sur l’amélioration des
conditions de vie et de travail des journalistes formés.
« Au nom du syndicat de la presse privée, je
remercie infiniment Wassolon Agency Communication qui depuis trois ans mène
beaucoup d’activités sur le terrain dans le cadre du renforcement des capacités
des journalistes » a lancé Sidi Diallo du SPPG avant d’ajouter : «On
peut bien être formé mais on sait très bien qu’un sac vide ne peut pas se tenir
debout. Je profite de l’occasion pour interpeller les responsables des medias
ici représentés, l’Etat guinéen représenté par le ministre de l’information et
de la communication, les partenaires sur les conditions de vie et de travail
des journalistes. Malheureusement, nous tenons le même discours depuis la
création du syndicat, on a tellement demandé dans ce pays qu’il y ait au moins
un contrat de travail dans les rédactions. Malheureusement ce n’est pas une
réalité jusqu’à présent. C’est pourquoi de nos jours, 80% des journalistes ne
disposent pas aujourd’hui d’une carte professionnelle délivrée par la Haute
Autorité de Communication -HAC- qui
exige un contrat de travail pour la délivrer. Une démarche de la HAC que nous
saluons d’ailleurs »
«Qu’est-ce qui
peut empêcher un patron de délivrer un contrat de travail à un
journaliste après combien d’années » s’est interrogé Sidi Diallo avant de
poursuivre : «Et au même moment on dit que tel ou tel journaliste est démagogue
ou autre »
Présidant la cérémonie d’ouverture, Amara Somparé,
ministre de l’information et de la communication n’a pas manqué de souligner
l’importance de la formation des journalistes et surtout d’aborder l’épineux sujet du délit de presse en Guinée.
«Former les journalistes est une chose capitale
dans notre pays. Albert Einstein disait toujours que tout ce que le savant
sait, c’est qu’il ne sait rien. On apprend tout au long de la vie. Et le
renforcement des capacités pour les journalistes que vous êtes ou les
journalistes en devenir est indispensable. La presse est 4ème
pouvoir dans une démocratie et elle dispose d’un pouvoir énorme. Mais pour
chaque grand pouvoir, il y a une grande responsabilité. Plus vous avez du
pouvoir, plus vous vous avez de la responsabilité. Et pour mesurer le sens de
responsabilité du journaliste, c’est à travers la formation »
Sur le délit de presse en Guinée, Amara Somparé
explique : «La dépénalisation dans le principe veut dire qu’on ne peut pas
condamner à une peine de prison un journaliste pour délit de presse ou de
parole. C’est-à-dire qu’on peut le reconnaitre coupable d’avoir raconté des
histoires mais on ne peut pas le mettre en prison pour ça. On le condamne à une
peine pécuniaire, c’est ça la dépénalisation » a-t-il lancé avant de
préciser : «Mais la dépénalisation ne remet pas en cause la détention
préventive ou la garde à vue qui peut être appliquée à n’importe quel
journaliste ou n’importe quel citoyen. C’est ce distinguo qu’il faut
faire »
Etaient présents à la cérémonie d’ouverture, le
représentant du président de l’AGUIPE, de l’Union des Radios et Télévisions
Guinéennes -URTELGUI-, du président du
SPPG, du directeur adjoint de Wassolon Agency Communication, du représentant de
REMIGUI, entres autres.
A rappeler que c’est la troisième consécutive que
la structure Wassolon Agency Communication organise ce genre d’atelier pour les
hommes de medias.