http://Actuguinee.org / Le ton est monté d’un cran entre le maire de la Commune de Matoto et le président des jeunes du quartier Dabondy. Ce dernier est accusé d’avoir incité les jeunes à manifester lundi, 30 août dernier contre Lansana CONTÉ, dont le maire, Mamadouba Tos CAMARA aurait frauduleusement installé comme chef de quartier. Lors d’une sortie médiatique, mardi 31 août, Tos CAMARA a déclaré qu’il n’hésiterais pas à le mettre aux arrêts. Ibrahima Sory KÉÏTA, puisqu’il s’agit de lui, ne semble pas être inquiet.
Après la récente manifestation des jeunes de Dabondy-rails, le maire de Matoto semble avoir trouvé le coupable. Dans son viseur, celui qui, selon lui, s’autoproclame responsable de ces jeunes , du nom d’Ibrahima Sory KÉÏTA pourrait être arrêté pour incitation à la violence. « Ibrahima Sory KÉÏTA n’est ni président du conseil, ni membre du bureau du quartier. Et s’il continue, on va l’arrêter et il va répondre de ses actes », a-t-il menacé.
Sauf que le nommé Ibrahima Sory KÉÏTA ne prend pas du tout ces menaces au sérieux, convaincu qu’il est le maître de la jeunesse de Dabondy-rails. « Je suis le président du conseil des jeunes du quartier de Dabondy depuis le temps d’Ousmane SYLLA, le défunt chef de quartier. Ce n’est pas Mamadouba Tos qui m’a nommé. Donc quand il dit qu’il ne me reconnait pas, ce n’est pas un problème. S’il y a quelqu’un qui est président du conseil des jeunes de Dabondy-rails, qu’il se présente ou qu’il porte plainte contre moi », réagit-il avant d’ajouter : « Notre revendication, c’est que nous ne voulons pas de Lansana CONTÉ comme chef de quartier. Il n’a pas les mains propres. En 2010, il a détourné un écran plat et un groupe électrogène « .
Mais, si ce n’est pas Lansana CONTÉ, qui donc serait le bienvenu à la tête du conseil de quartier de Dabondy-rails ? La réponse d’Ibrahima Sory KÉÏTA est sans équivoque : Mohamed CAMARA dit Bems, à la tête du camp des frondeurs.
Notons que suite à ces incidents, le nommé Lansana CONTÉ a été suspendu, mardi (31 août 2021) par le maire de la Commune de Matoto. Assurant l’intérim depuis le décès du chef de quartier, L. CONTÉ aurait « falsifié » le cachet du quartier pour délivrer certains documents administratifs dont les certificats de résidence, qui on le rappelle, sont passés de 5000 à 10 000 francs guinéens.