Les étudiants de Médecine déversent leur colère : Pillages et blessures à l’Université Gamal de Conakry
La matinée de ce mardi a été très chaude à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Les étudiants du département Médecine ont déversé leur colère pendant un temps de la journée pour réclamer leurs numéros matricules .
Ces derniers disent avoir toujours réclamé et les autorités n’ont pas voulu apporter de solutions à leurs revendications.
Toutefois, ces étudiants soutiennent qu’ils sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat…
Face à la presse,le doyen de la faculté de médecine blessé explique « Vous savez, les mardis, nous avons les réunions hebdomadaires qu’on appelle le conseil du décanat où nous nous retrouvons pour discuter de ce qui s’est passé dans la semaine. Donc, au cours de cette réunion, les gens sont venus taper à la porte mais, la manière de taper à la porte, on a trouvé que les étudiants ont envahi le bureau soi-disant qu’ils sont dans cette université depuis 2012-2013 et qu’ils n’ont pas de numéro matricule. Imaginez-vous qu’on vienne s’asseoir dans une université au sein de laquelle l’on n’est pas orienté par l’Etat, on n’est pas inscrit et on reste pendant 5 ans et 6 ans et à la fin, on demande un numéro matricule. Du coup, ils ont commencé à saccager tout ..
Mais le fond du problème, c’est quoi ?poursuit le doyen de faculté de Médecine « Nous, nous sommes arrivés, il y a moins d’un an. Quand vous sortez de la Guinée et vous dites que vous êtes enseignants de cette faculté, vous avez la tête basse. Pour la simple raison, les gens disent que ce qui se passe chez nous, c’est la catastrophe. Quand nous renvoyons les étudiants dans nos institutions, c’est vous qui les acceptez chez vous parce qu’ils payent de l’argent. De 65 étudiants, on s’est retrouvé à 475. C’est ce que nous avons voulu combattre. Et ceux qui sont à l’origine de ça sont dans cette université et ils sont connus de tout le monde. Il n’y a jamais eu de sanction. Maintenant, ce sont les gens qui poussent les étudiants à nous lancer des pierres. C’est un crime de mettre de l’ordre dans une institution d’enseignement. Vous-même vous voyez ce qui se passe dans les structures de santé d’aujourd’hui, personne n’a confiance. Quand les gens sont malades, ils préfèrent aller se soigner à l’étranger. Il faut qu’ils soient rassurés aussi qu’on mettra de l’ordre ici », indiqué le doyen qui regrette que personne n’a été arrêtée. « Ils sont tous partis et comment voulez-vous qu’on les arrête alors que ceux qui sont à l’origine du problème sont dans cette université mais la vérité finira toujours par triompher et nous ne nous reculerons pas. Ils ont pris des ordinateurs portables, saccagé des bureaux. Il y a une complicité derrière et on doit démasquer » a averti Pr Cissé, Doyen de la faculté.