Moussa Dadis Camara avait annoncé en grande pompe son retour en Guinée, « entre le 20 et le 25 juin ». Conakryactu vous informais, le 24 juin, que le leader des Forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD) ne serait pas à Conakry le lendemain.
L’échéance avancée est dépassée et, depuis lors, plus de nouvelle date ni de nouvelle tout court. Dadis a dû se rendre à l’évidence: beaucoup de trop de choses et de personnes, et pas des moindres, s’opposent à son retour à Conakry, a fortiori dans le jeu politique.
S’il débarque dans la capitale guinéenne, il court un très sérieux risque de perdre sa liberté dans le cadre de l’instruction du dossier relatif au massacre du 28 septembre 2009. Et ce n’est point un hasard si Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale, a choisi ce moment, consécutif à l’annonce de son retour, pour arriver en Guinée.
Beaucoup d’indices sentent le souffre pour un capitaine à qui on peut tout reprocher sauf d’être dépourvu d’une capacité de survivre. Dadis ne viendra pas se jeter dans la gueule du loup. Son parti et sa candidature attendront une conjoncture moins dangereuse.
