L’approche de la fête de Tabaski est aussi une aubaine pour les vendeurs de feuilles destinées à la nourriture des bétails. A Labé, l’assemblage ou le tas de feuillage est actuellement vendu à 25 milles GNF. Quelques jeunes se frottent les mains avec cette activité lucrative.
Âgé de 16 ans et en classe de 6ème année, Mamadou Cellou Barry profitent de ses vacances pour amasser quelques sous. C’est à Falo Djohê du district de Tounni qu’il part cueillir les feuilles pour les revendre aux domesticateurs des marchés à bétail. A bord de sa moto, dans la journée, il peut effectuer deux voyages. Son chiffre d’affaires journalier varie entre 60.000 et 100.000 GNF.
« Les feuilles que nous vendons sont appelées « Pellitoro, Bani et Nonko » en pular. Je les vends à 20 et 25.000 GNF. Notre activité est délicate. Ce n’est pas aisé de cueillir ces feuilles et les embarquer sur une moto. Nous cherchons de bonnes attaches pour assurer la bonne équilibre de la moto », explique-t-il.
Mamadou Saliou Diallo, autre vendeur, à peine arrivé au marché à bétail avec sa marchandise, empoche 75.000 GNF.
« J’ai embarqué trois colis sur ma moto. Je les ai tous vendus. Un seul, est à 25.000 GNF. Nous partons loin pour chercher ces feuilles. Parfois c’est dans les bas-fonds des montagnes à Diawoya que nous les cueillons. On le fait petit à petit jusqu’à ce qu’on ait la quantité souhaitée », confie le jeune homme.
Avec un porte-bagages à son comble, les vendeurs sont obligés d’être de bons conducteurs afin d’éviter des accidents.
« Ça c’est la maîtrise ! Quand tu n’es pas habitué, c’est impossible de conduire avec ces charges. Si je fais deux tours, je peux avoir 140.000 GNF. Si c’est un seul tour que j’ai effectué, je gagne 75.000 GNF. Actuellement la demande est très forte. Mais si ce n’est pas à l’occasion de la fête de Tabaski, il y a très peu de demande. Parfois t’es obligé de leur donner en crédit », rassure cet autre vendeur.
D’après les vendeurs de bétails, ces feuilles destinées à la nourriture des bestiaux se négociaient à 10.000 ou 15 milles GNF avant l’approche de la fête de Tabaski.