Labé/Respect du chronogramme de la transition : les acteurs politiques et de la société civile perplexes
Janvier 2025 marque la fin du mandat du CNRD en Guinée d’après le calendrier entériné par la CEDEAO. À moins d’un an de cette date butoir, aucune étape allant dans le sens de l’organisation d’élections n’est encore entamée. D’où la grosse interrogation sur les velléités des militaires au pouvoir depuis le 5 septembre 2021. Des acteurs politiques et de la société civile de Labé dénoncent un manque de volonté.
Plus le temps passe, plus les hypothèses s’invitent au sein de l’opinion publique vis-à-vis de la junte guinéenne. Pour Younoussa Baldé responsable des jeunes de l’UFDG à Labé, tout porte à croire que le CNRD veut prolonger son mandat.
« L’opinion souhaite aujourd’hui de la part du CNRD, de poser des actes allant dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel. On a écouté récemment le Colonel Mamadi Doumbouya qui a parlé de référendum mais qui n’a fait cas, ni de recensement, ni de fichier électoral, ni de chronogramme clair et précis. Au moment venu, nous réagirons », prévient le responsable des jeunes de l’UFDG à Labé.
Toutefois avec une volonté politique du CNRD, rien n’est encore tard pour organiser des élections souligne Ousmane Diané, le secrétaire fédéral du PADES à Labé.
« Toutes ces crises qui nous frappent actuellement, c’est pour amener les gens à penser à autre chose et d’oublier l’essentiel. L’essentiel, ce qu’il faut sortir de la transition maintenant. Mais s’ils ont la volonté, on peut encore organiser des élections : aménager le calendrier, coupler les législatives et les communales. Après, la présidentielle », suggère-t-il.
Chez les acteurs de la société, là aussi l’on note une inquiétude, fait savoir le coordinateur régional de la CONASOC, Abdoulaye Sow.
« Nous espérons que le président de la transition va respecter sa parole militaire donnée. Il a promis qu’il n’augmentera pas un seul jour sur son mandat. Nous allons essayer de voir ! Quand même, 2024 est une année déterminante à propos de la transition », soutient Abdoulaye Sow.
Lors du discours du nouvel an, le président de la transition le Colonel Mamadi Doumbouya, n’a fait cas de l’organisation d’élections présidentielles en Guinée.
Labé, Boubacar Siddy Barry pour Actuguinee.org
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