Labé : période de Tabaski, moment le plus prolifique pour les détenteurs de station de lavage (Constat)
Les détenteurs de stations de lavage constatent la meilleure amélioration annuelle de leur chiffre d’affaires pendant le mois lunaire islamique de Dhul-Hijja. Ce, en grande partie, grâce à la célébration en cette période, de la fête de Tabaski qui draine assez de ressortissants dans la ville de Labé.
Des dizaines de personnes quittent notamment la capitale pour venir communier avec leurs différentes familles respectives. A cette occasion, les détenteurs de stations de lavage, n’ont quasiment pas de repos avec plus d’une trentaine d’engins roulants à nettoyer dans la journée. Ainsi, ils génèrent assez de ressources, soit une aubaine jamais constatée durant les autres mois de l’année.
La clientèle ne s’interrompt pas à cette période, souligne Thierno Siradiou Baldé, responsable d’une station de lavage d’engins roulants
« Le chiffre d’affaires varie. Mais il s’est beaucoup amélioré ces derniers temps. J’ai 7 travailleurs, mais chacun d’entre eux rentrait heureux le soir. Parfois on pouvait laver plus de 20 motos dans la journée. Des fois il y a aussi des camions, et des voitures. Le gain maximal est tiré sur les engins les plus sales. Il arrive des moments où il y a plus de voitures. Parfois aussi ce sont les motos qui dominent. Alors c’est équilibré. Le prix variait en fonction du travail. Par exemple les voitures venues de Conakry tâchées de beaucoup de boues, nous avons fait payer les détenteurs 50.000 GNF au maximum. Quelques uns à 45.000, d’autres à 30.000 GNF. Ça dépend. Les motos en provenance de Conakry nous les avons fait payer jusqu’à 25.000 GNF. Mais pour les clients en local, le prix n’a pas excédé 10.000 GNF », explique-t-il.
Mouhamadou Saliou Diallo sert dans une station de lavage au quartier Konkola. Lui et sa dizaine d’amis, n’ont presque pas eu de repos.
« Nous avons travaillé avec une grande clientèle. Nous avons travaillé selon le besoin des clients. Quelques uns ont un caractère difficile, mais ça va on arrivait à gérer. Avec le mouvement de la fête, dans la journée, moi seul je pouvais laver approximativement 6 jusqu’à 10 motos et 5 voitures. Mes amis, pareil ! Notre équipe se donne la main, on s’entraide et personne d’entre nous ne souffrait de trop quelque soit les clients », dit-il
A noter qu’en temps normal, hormis les beaux jours, les détenteurs de station de lavage qui obtiennent plus de 5 clients dans la journée, sont très rares à Labé, surtout que les points de nettoyage ne cessent d’augmenter en nombre.
Labé, Boubacar Siddy Barry pour Actuguinee.Org