Labé : l’islam et la culture, obstacles au mannequinat ? Des acteurs s’expriment…

Des passionnés du mannequinat, il y’en a aussi à Labé à travers certaines structures. Des jeunes filles et garçons espèrent se hisser à l’échelle mondiale à travers cette mode. Sauf que le domaine semble être mal vu au Foutah, un endroit où l’islam et la culture peule prennent les devants.

En 2019 Marie Nabi Conté a commencé le mannequinat, une activité qui consiste à poser des photos ou à prester devant un public avec des tenues uniques pour valoriser les produits de l’industrie de la mode. Selon la jeune fille, elle s’est produite à Mamou, Dalaba, Fria, Conakry et même en Gambie. 

L’envie de devenir mannequin lui est venue quand elle a vu une de ses cousines se produire. A ses débuts, elle indique que sa famille était retissante. « Je suis mannequin photos, puisque je n’ai pas une grande taille pour être une mannequin podium. Il y avait un petit problème au niveau de la famille. Mais mon père s’est montré coopératif. Il m’a laissé faire enfin ma passion. Il y a eu des hauts et bas mais ça va désormais », dit Marie Nabi Conté âgé de 19ans

Autre mannequin, Mariama Kesso Diallo candidate au BEPC, a fait dix ans dans le mannequinat et compte aller jusqu’au bout, malgré les mauvaises interprétations. « Je vais continuer le mannequinat parce que c’est mon rêve. J’encourage les autres de se lancer et faire des répétitions », confie-t-elle.

Sékou Amadou Tounkara a ses 22ans. Depuis ses premiers jours dans le mannequinat, il n’a pas encore décroché un trophée majeur, mais il ne compte pas baisser les bras. « Depuis 2008 je défile. Hormis Labé, j’ai fait Mamou, Fria, Conakry, Macenta. Je rêve de participer à une très grande compétition pour prouver que ce n’est pas une activité perverse », dit-il 

Cette autre mannequin, admiratrice de la Miss guinéenne Saran Bah soutient que pour que la mode ait une grande valeur, tous les acteurs doivent être responsables et éviter notamment le copinage dans leur activité. « Tous les dimanches nous faisons nos répétitions entre 15h et 18 heures. Parfois, quand je demande la permission à ma maman, elle n’accepte pas. Quant à ceux qui nous donnent une mauvaise image, il ne faut pas trop s’accentuer sur eux. Il faut les laisser, et travailler dur. Nous aussi, devons être responsables afin d’être respectés par tous », fait savoir Mamadou Ramata Baldé.

Du soutien et de l’assistance notamment dans le mode vestimentaire, ces mannequins en ont urgemment besoin pour exercer leur activité. 

Depuis Labé, Boubacar Siddy Barry pour Actuguinee.org 

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