http://Actuguinee.org / Plus de 2 ans, le grand marché de Labé est privé de toilettes publiques, celles existantes ne sont pas opérationnelles et donc fermées aux usagers. Ainsi les marchands restent sevrés avec des préjudices énormes. La Mairie de Labé peine encore à vider ces sanitaires. Après avoir creusé une fausse septique comme point de décharge, le conseil communal annonce la construction de la dalle en perspective.
C’est un pléonasme de dire que le grand marché de Labé est sans toilettes publiques. Les marchands comme Thierno Sadou Diallo sont déjà habitués à aller loin de leurs lieux de commerce pour faire leur besoin, soit chez des connaissances ou rentrer à la maison pour ceux qui sont un peu proches. « Actuellement si nous voulons effectuer nos ablutions, nous partons faire la queue dans des toilettes non loin de la ligne de change. Tu patientes près d’une heure. C’est très difficile. Ces jours-ci des rumeurs indiquaient qu’on allait rouvrir les toilettes au marché central, mais cela n’a pas été effectif », déplore le jeune.
Abdoulaye Barry vit aussi les conséquences de la fermeture des toilettes publiques. Souvent il est gêné de la sollicitation des clients ou des hôtes de marque, à vouloir aller aux toilettes dans ces conditions. « Il y a trop de difficultés. Surtout avec les gens qui nous demandent où se trouvent les toilettes alors que celles-ci ne sont pas bonnes. Nous sommes obligés de leur indiquer chez le voisinage ou même de les accompagner. Aujourd’hui on ne peut pas prendre nos ablutions ici, il faut qu’on aille ailleurs le faire et prier là-bas », fait-il savoir.
C’est à Thialakoun que l’équipe communale prépare le site devant accueillir les déchets humains. Dix mètres carrés sur six mètres de profondeur ont été creusés. Pour l’heure, un appel d’offres est lancé par la mairie pour couvrir la fosse septique, a-ton appris auprès de l’administrateur du marché central de Labé. Cette réalité est l’un des points noirs qui ne cessent de ternir l’image du conseil urbain, en place depuis 2018.
Labé, Boubacar Siddy Barry pour http://Actuguinee.org