Le procès ouvert le mardi le 20 février 2018, avait brillé par la comparution à la barre des présumés accusés, Thierno Malal Diallo, Fatoumata Binta Diallo, Algassimou Diallo et Fatoumata Folly, tous travaillant pour Qnet, ils ont été appelés à la barre pour leur version des faits.
Les prévenus ont rejeté les accusations portées contre eux.
L’une des plaignante à la barre, madame Ramatoulaye Barry a expliqué à actuconakry.com que : « la société Qnet nous a escroqués plusieurs millions de francs guinéens. Le montant total que nous réclamons est estimé à plus de 200 millions fg. Personnellement, j’ai vendu mes parcelles pour rentrer dans la société, j’ai fait rentrer 9 personnes avec une valeur de 60 millions. Binta (une agente du Qnet) nous a dit d’aller pour une formation à Conakry. Pour cette première formation, chacun a payé 500 mille fg. Après, elle nous a dit de payer encore 500 mille pour une autre formation. Comme on n’avait pas d’argent, elle a haussé le ton, en nous disant qu’on peut travailler ou laisser. A notre retour à Labé, elle nous a dit à nouveau de repartir pour Conakry pour une autre formation. A notre arrivée, elle nous a dit qu’en lieu et place de la formation, d’amener des clients, ils vont acheter. On est revenus à Labé encore, après la société m’a donné 2 millions 200 mille. J’ai remboursé des dettes que j’ai utilisées pour la formation et le transport des gens que j’ai fait venir. L’argent a été remis à Qnet via Bonta main à main. Après, elle m’a dit de travailler davantage que chaque mardi qu’on allait me payer à 200 dollars. Et depuis, rien. C’est pourquoi, on s’est retrouvés pour porter plainte contre eux à la justice », précise-t-elle.
Dans sa réplique l’un des accusés, Thierno Malal Diallo a commencé d’entrée de jeu par dire que la société Qnet est une entreprise spécialisée dans la vente en ligne, appelée aussi le E-Commerce.
Chaque personne qui vient à Qnet achète un produit. Et derrière l’achat de ce produit, Qnet offre un contrat de distributeur indépendant. On n’est libre de saisir ou de ne pas saisir. Derrière ce contrat-là, une fois on le saisit, Qnet propose un plan de compensation en fonction des ventes qui se produisent autour du représentant indépendant en question, précise Mr. Diallo. Poursuivant il ajoute : « Moi, j’évolue à Labé. C’est moi qui ai envoyé ce business à Labé. Qnet est en Guinée depuis fin 2012. Fin 2014, officiellement, j’ai décidé de venir avec cette entreprise à Labé parce que pour moi les Labékas ont besoin aussi de ce business, qui est international. La Guinée fait partie du monde et Labé fait partie de la Guinée. Qnet a sa façon de travailler. On dit quand tu viens à Qnet, tu achètes un produit. Si tu veux être distributeur indépendant, tu vends des produits tout simplement. Les gens n’ont qu’à se renseigner encore beaucoup plus. Je suis de Labé, je suis de Diari et je ne peux pas envoyer n’importe quoi ici », laisse-t- il entendre.
Thierno Malal Diallo déclare que pour cette trentaine de personnes, il y a une dame qui a été interviewée et qui a eu une première commission. Et que quand tu viens à Qnet, tu achètes un produit, tu ne remplis pas la condition que la société a demandée, la société ne te paye pas. Avant de conclure que comme l’affaire se trouve déjà à la justice, d’attendre pour le moment la décision qui en sortira. Car selon lui, à partir de là, les gens seront édifiés de plus sur la société Qnet.
Il faut noter que le procès est renvoyé au 13 mars à venir au tribunal de première instance de Labé. Nous y reviendront.
Labé, Boubacar Timbo Diallo pour Actuconakry