Scandale à la société civile guinéenne :Lansana Diawara du Conseil économique et social accusé de détournement
Détournement au sein de RECIPROC-Guinée, une plate-forme affiliée au conseil national de la société civile guinéenne, son secrétaire chargé de partenariat vise directement le président Lansana Diawara
Le réseau citoyenneté, producteurs et consommateurs de Guinée (RECIPOC-Guinée), est une plate-forme de neuf organisations de la société civile guinéenne, en même temps affiliée au conseil national de la société civile. Depuis sa création en décembre 2014, rien ne va entre le président Lansana Diawara et les membres de cette plate-forme. Dont l’épineuse question s’articule autour de la disparition d’un fonds de 18 millions de franc guinéen dont le président Lansana Diawara assurait le trésor. Malgré l’insistance des autres membres de la plate-forme de connaitre la disponibilité de ce fonds. Le président Lansana Diawara reste toujours ‘’intrépide et implacable’’ de donner l’explication sur l’existence du fonds de la plate-forme.
Finalement le secrétaire chargé de partenariat ne cache plus sa ferme volonté de convoquer une réunion les jours à venir, pour débattre de l’avenir de leur plate-forme RECIPROC-Guinée, qui va certainement vivre sans son président Lansana Diawara.Nldr.
En attendant la version de l’accusé qui est injoignable Lisez ci-dessous in extenso l’entretien que le secrétaire chargé de partenariat de RECIPROC-Guinée, Abouba car Koita nous a accordé.
« Depuis le 29 décembre 2014, nous avions lancé la plate-forme dénommée le réseau, citoyenneté, producteurs et consommateurs de Guinée (RECIPROC-Guinée), une plate-forme qui est affiliée au conseil national de la société civile guinéenne, dont en son sein il y a neuf organisations.
Donc après son lancement. Il était question de trouver un siège pour la plate-forme. Vu l’ampleur des activités qu’on devrait mener ; on comptait rapidement être sur le terrain.
Vu toutes ces ambitions, nous avions tenu une réunion à l’issue de laquelle, le président Lansana Diawara a informé les membres fondateurs que la plate-forme RECIPROC-Guinée a obtenu une enveloppe de la part d’un donateur. Sur place, tout le monde s’est réjoui de la nouvelle ; di-il, une assistance financière de 12 million de franc guinéen. A cette occasion donc, les membres ont tenu forcement connaitre le nom du donateur. Une demande qu’il n’a pas fait.
Je pense quand on est activiste de la société civile, cet acte est inadmissible. On ne peut pas dépenser l’argent de n’importe quoi.
Nous avions demandé le nom du donateur c’est pour éviter de tomber dans le piège politicien ou d’éviter d’être instrumentalisé.
Quand nous lui avions fait savoir cette exigence, le président a dit que le donateur ne voudrait pas qu’on sache son nom, et il nous a rassuré que l’argent était propre.
Donc il était question de trouver un siège. Il y a au sein de notre plate-forme neuf organisations. Et nous nous sommes mis d’accord que les 12 million devraient servir le local. Et en même temps nous sommes tombés d’accord que chaque organisation de la plate-forme paye 850 mille franc guinéen, pour compléter les 12 millions à 18 million afin de démarrer les activités.
En effet, chaque structure s’est acquittée à payer les 850 mille franc guinéen. Et nous avions donné l’argent au président Lansana Diawara. Depuis lors, le président Lansana Diawara n’a jamais prouvé que les 18 millions existent dans la caisse.
Face à cette tournure du président autour de l’existence de l’argent, j’ai proposé qu’on ouvre un compte bancaire. Une demande que le président a catégoriquement refusé.
Toujours après des mois et des mois, nous n’avons aucune informe sur la disponibilité de l’argent s’il existe dans la caisse.
Moi-même j’ai appelé le président Lansana Diawara pour qu’on tienne une réunion autour de cette situation, une demande qu’il pas accepté. En réponse, le président Lansana Diawara a dit que pourquoi tenir une réunion sans obtenir d’abord le siège.
Nous lui avions répondu, s’il sait pertinemment que le fonds existe, je lui ai dit de venir à la réunion pour s’expliquer devant les membres de la plate-forme.
Donc par conséquent, moi-même étant secrétaire chargé de partenariat de RECIPROC-Guinée, j’ai convoqué une réunion, en lançant le message sur la page Facebook de la plate-forme, qu’on devrait tenir une réunion à Nongo dans l’enceinte d’une école privée.
Je pense quand on est acteur de la société civile, on est donneur de leçon. Et si on agit autrement, comment on pourra prétendre parler sur les gouvernants à instaurer la démocratie.
A la fin de notre discussion, moi et le président Lansana Diawara sont tombés d’accord de se retrouver à la réunion à Nongo pour parler de l’argent, les 18 millions de franc guinéen.
Au cours de cette réunion, le président n’avait même pas un ordre du jour, il nous a dit qu’il est à la recherche d’un siège. Malgré toute notre exigence de connaitre la disponibilité de ce fonds, j’ai fait un effort pour trouver un siège à Lansanaya (dans la commune de Matoto, Ndlr) ; un local qui devrait nous coûter 1 million le mois.
J’ai appelé le président Lansana Diawara pour lui annoncer cette nouvelle. Il a catégoriquement refusé cette proposition. En réponse, il me dit que tout local qui ne se trouve pas dans la zone de Matoto, qu’il ne veut pas. Et on s’est quitté.
Après plusieurs mois donc, le président nous a appelés pour nous dire qu’il est prêt à nous montrer un nouveau siège à gbessia mais que le siège est en situation d’entretien. Et je précise Jusqu’à présent on n’a pas vu ce nouveau siège, et on ne sait pas si l’argent existe ou pas.
Désormais il est vraiment temps que RECIPROC-Guinée puisse vivre sans Lansana Diawara. Et les jours à venir, on va procéder à une nouvelle élection dans le but d’installer le nouveau bureau de RECIPROC-Guinée, pour continuer les activités. »
Propos recueillis par Moussa Diabaté
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