La guerre entre UFDG et UFR? La réponse du député Ousmane Gaoual à Sidya Touré « On ne peut pas être trois fois plus petits et revendiquer la place des majors. »
A quelques mois de la présidentielle guinéenne, les états-majors des partis politiques commencent à animer les débats. Si auparavant, les opposants se caressaient dans le sens des poils, désormais, ce n’est plus le cas. Le ton monte et les positions des uns et des autres sont affichées. Les alliances sont déclarées mortes. Le président de l’UFR a indiqué ce lundi qu’il ne soutiendra pas l’Ufdg si le même scénario de 2010 arrivait en 2015.
Suivez l’interview réalisé par notre confrère du site lejourguinée.com :
Le dialogue politique piétine. Il n’ya pas d’issue pour sortir la Guinée de la crise actuelle. Pensez-vous que l’opposition est en mesure d’amener le pouvoir à changer de fusil d’épaule par rapport aux différents préalables de l’opposition avant l’ouverture de tout dialogue serein?
Honorable Ousmane Gaoual Diallo: L’opposition est plus que jamais en position de faire plier le pouvoir à condition que l’on arrête les disputes stériles et les attaques sans fondement entre nous. Nous devons nous focaliser sur ce qui est important l’alternance en 2015. Cela demande de la confiance entre les acteurs de l’opposition et une vision commune.
L’idée fallacieuse introduite sur la candidature unique est faite juste pour diviser car rien objectivement ne plaide pour une candidature unique de Sidya Touré. On ne peut pas être trois fois plus petits et revendiquer la place des majors.
L’UFDG est déterminée à œuvrer pour l’unité de l’opposition mais nous n’accepterons plus qu’on nous marche sur les pieds. Pour l’UFDG notre position est claire. Si l’UFR ou tout autre parti de l’opposition arrivait devant nous, nous le soutiendrons sans ambigüité. Et c’est la même clarté que nous attendons de nos partenaires.
Le fossé se creuse de plus en plus avec l’allier UFR. Qu’est-ce qui serait à la base de ce divorce politique au moment où l’opposition affiche une unité de façade?
La Jalousie est une maladie. Certains à l’UFR ne supportent pas la popularité de Cellou Dalein dans le paysage politique Guinéen. Parce que simplement, il a été un ministre brillant dans le gouvernement géré par Sidya Touré. C’est vrai que nous sommes concurrents en Basse Côte mais les deux scrutins ont permis de clarifier nos rapports de force.
Il faut que l’UFR cesse de nous attaquer s’ils veulent que nos relations dans l’opposition continue dans la sérénité. Notre adversaire c’est le RPG arc-en-ciel et son président.
Avec l’UFR, l’Ufdg a perdu en 2010. Est-ce que la défaite ne risque-t-elle pas d’être cinglante en 2015 sans le soutien de l’UFR?
Avec ou sans le soutien de l’UFR, notre parti continuera son chemin pour une alternance effective en 2015. Nous n’allons plus accepter le chantage permanent de ceux qui estiment qu’ils sont les faiseurs de roi. L’élection de 2010 a montré qu’il ne suffit pas de faire une addition de chiffres, il faut des équipes bien impliquées et qui travaillent pour le même idéal. L’UFDG a suffisamment avalée des couleuvres qu’il est temps de siffler la fin de cette récréation qui permet à l’UFR de continuer à exprimer sa jalousie à notre égard.
Comment l’Ufdg peut-elle s’y prendre pour combler le vide que va laisser l’UFR?
Il n’y a aucun vide laisser par l’UFR. Notre dynamique se poursuit sur l’ensemble du pays. N’oubliez pas que l’UFDG est le principal parti politique guinéen. Notre domination est claire malgré les fraudes organisées par le RPG arc-en-ciel.
Notre stratégie est simple. Nous allons continuer à nous rapprocher des populations à la base et expliquer le danger que représente le RPG arc-en-ciel et le fait que Cellou Dalein et l’UFDG sont l’alternance qu’il faut pour notre pays.
Interview réalisée par Amadou Kendessa Diallo
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