Kouroussa : À la rencontre de Baba Camara, l’acteur principal du film l’enfant noir de Camara Laye, devenu fou et abandonné

Le film l’enfant noir a été réalisé par Laurent Chevalier en 1995 avec pour acteur principal, Baba Camara, un membre de la famille du célèbre écrivain guinéen Camara Laye. Après avoir tourné ce film, Baba Camara a contracté une maladie inconnue en France, qui l’a rendue fou. Aujourd’hui, il est sous soins dans son Kouroussa natal.

Rencontré par notre reporter, Baba Camara a l’entame de l’échange, a d’abord expliqué comment ce fil l’enfant noir a été réalisé.

« Le film a été tourné lorsque j’étais enfant. Quand j’étais petit, un jour, le blanc, nommé Laurent chevalier est venu avec son équipe à Kouroussa ici. Il m’as rencontré dans la famille et m’as dit Baba, je vais faire le film de Camara Laye avec toi, j’ai répondu qu’il n’y a pas de problème, c’est déjà une joie pour moi donc, on est tombé d’accord. Ils étaient logés derrière l’église d’ici, ils ont pris un appartement là-bas, d’où on était tous logé d’ailleurs. Chaque jour on se déplaçait, aller dans la brousse pour le tournage. Les sages et les jeunes de Kouroussa étaient tous associés pour la réalisation de ce film. Quand la partie de Kouroussa était terminée, nous sommes allés à Conakry pour le reste du film et, c’est à matoto qu’on a continué le film » a-t-il expliqué

Parlant de la maladie de Baba, l’origine serait  africaine apprend-t-on. Il s’agirait d’un maraboutage dont il a été victime. Il est revient sur le début de cette maladie inconnue en mettant tout, à la volonté de Dieu, contrairement aux dires des gens.

« Lorsqu’on réalisait le film, je ne tombais pas malade et même si je tombais malade, le blanc achetait toujours de médicaments pour moi. On avait une équipe médicale avec nous, qui s’occupait de tout le monde. La maladie est un destin de Dieu sinon, je n’ai jamais tombé malade un jour, lorsque je faisais le film. Après la réalisation du film, le blanc m’a fait signer un contrat de trois (3) mois pour la France, je suis allé en France pour ces trois (3) mois. Une fois à Paris, on m’a mis à l’école de la mécanique. J’ai plusieurs de mes photos ici, j’avais commencé à apprendre très bien et pendant ce temps, le blanc me payait pour mon film. Un jour, j’ai senti des douleurs, comme une fatigue générale, c’est delà que tout a commencé. Monsieur Laurent a beaucoup fait pour moi, on a fait plusieurs pays de l’Europe mais impossible. Je me suis retrouvé à Kouroussa ici et aujourd’hui, je remercie Dieu, ça commence à aller petit à petit », a-t-il expliqué.

À son tour, la grande sœur de Baba Camara, qui s’occupe de lui depuis le début de sa maladie jusqu’aujord’hui, attitre l’attention du président de la transition sur leur situation actuelle. Elle dit ne rien percevoir de la prime de son frère que le réalisateur du film l’enfant noir, Laurent chevalier, envoie chaque fin de mois.

« De la maladie de mon frère jusqu’à maintenant, vous avez beaucoup fait pour nous, vous les journalistes. La maladie de mon frère, je ne pourrai pas mettre sur la tête de quelqu’un, c’est le destin de Dieu, c’est ce destin qui lui a été réservé et personne ne pouvait l’éviter. La seule chose que je vous demande, c’est de transmettre mon message au président de la transition, le colonel Mamady Doumbouya. Monsieur le président, aidez nous, nous n’avons plus rien maintenant pour traiter mon frère, il est toujours malade. Sa prime vient de la France chaque mois mais, nous ne recevons rien, nous ne savons pas qui la récupère à notre nom, aidez nous, monsieur le président », a laissé entendre Alama Camara, grande sœur de Baba Camara

À rappeler qu’à un moment donné à Kouroussa, Baba Camara trainait dans la rue, à la gare routière, sans abri. Grâce à sa famille, il commence à recouvrir sa santé petit à petit.

À suivre….

Région de Kankan, Mohamed DIANÉ pour actuguinee.org 00224 622074075.

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