KANKAN : Une information erronée à la base fait polémique au ministère de la Justice
Le problème de justice dans notre pays obéit – il à la véritable déontologie du droit, cette question mérite d’être posée au regard de cette affaire Dabo à Kankan qui a défrayé la chronique dans cette localité. En effet on se souvient du problème des extradés de la maison d’arrêt à Kouroussa, ces présumés criminels n’ont pas échappé à la vindicte populaire. Dans les mêmes conditions des jeunes se sont révoltés contre des bandits soupçonnés avoir tué le jeune commerçant Mamoudou Condé de Kankan.
La mauvaise source d’information accuse la radio appartenant justement à Dabo comme étant l’incitatrice à la révolte des jeunes. Ce qui est contraire à la vérité car, le journaliste incriminé ne travaille pas à cette radio, il est au compte de la radio Milo fm de Kankan.
Les journalistes de la radio Baobab FM de Kankan n’ont pas la langue dans leur poche, ils dénoncent avec véhémence tout ce qui ne corrobore pas avec le droit chemin, les mauvaises habitudes, les pratiques antis démocratiques, les malversations économiques qui dérangent fortement les responsables locaux. Tout cela aurait plongé cette radio dans l’œil de cyclone des autorités locales, il fallait passer par tous les moyens pour faire taire cette radio ou tout au moins créer des ennuis à son propriétaire pour le décrédibiliser. C’est dans cette optique que cette campagne de discrédit sera lancée pour nuire à Dabo Taliby qui sera poursuivi, entendu et condamné à 6 mois de prison assorti de sursis.
Mais ce qui est paradoxale, on a l’impression que le ministre Sacko n’a pas la bonne information ou alors il a reçu une information orientée du procureur de cette localité. Pour preuve, lors de la dernière conférence de presse du ministre de la justice, il a déclaré : personne n’est au dessus de la loi, tous ceux qui fauteront seront punis par la loi.
Aux dires du ministre ,c’est le cas d’une radio libre à Kankan où son directeur a été jugé et condamné à trois mois et le présumé journaliste aussi a été condamné à la même peine. Cependant Dabo a été condamné à 6 mois de prison assorti de sursis au lieu de 3 mois comme le prétend le chef de ce département. Pire le journaliste travaille au compte de la radio Milo FM et non la radio Baobab FM de Dabo comme le croit le ministre mieux, il n’a jamais été entendu à plus forte raison condamné.
Ce qui fait croire que le ministre Sacko ne reçoit pas les vraies informations de ses cadres de l’intérieur sinon, il ne se lancerait pas dans une telle affirmation contradictoire. La réforme de la justice dont on parle tant n’est pas encore à la satisfaction réelle des citoyens.
Aujourd’hui pour éviter de se dédire ou de se tourné en ridicule, le chef de ce département doit absolument se déplacer pour voir les réalités et prendre les mesures qui s’imposent. Cette affaire Dabo a des relents de règlements de compte, une véritable chasse aux sorcières. Pourtant ce dernier est adulé par la jeunesse de Kankan, c’est lui qui a empêché les jeunes de saccager la maison d’arrêt de cette localité. Veut – on le tuer politiquement ou le réduire au silence par intimidation ?
Cette façon de faire n’est plus d’actualité dans notre pays car la presse ne peut plus être muselée chez nous. On demande humblement au Ministre Sacko de bien vouloir vérifier les informations qu’i reçoit de ses services de l’intérieur, il semble que les anciennes habitudes ont la vie dure !
Tiranké Camara pour Actuconakry.com