Jeunes guinéens, instruments de propagandes politiques et de troubles sociaux derrière nos politiciens égarés!
Je crois que vous êtes arrivés à la même conclusion que moi, en tout cas, beaucoup d’entre vous: les bonheurs de guinéens risquent de ne pas voir le jour sous l’ère de président Condé et député Diallo. Le contraire n’aurait étonné que celui qui est passionné. Avant tout, nous ne pouvons pas élire un président de la République avec le seul programme de société, son expertise à mélanger les guinéens et faire un chef de l’opposition seulement à cause de sa capacité à tromper une partie du peuple; et espérer vivre dans la paix en entamant le long processus de développement socioéconomique. Ces deux hommes se fichent vraiment de nous ou nous prennent pour des moutons.
Le président Condé!
Depuis à peu près six ans que notre fameux professeur visite de pays en pays, de continent en continent pour convaincre les investisseurs internationaux à s’intéresser à notre pays. Les questions qu’on se pose sont: combien des accords ont-ils été signés? combien d’entrepreneurs sont-ils venus? En tout cas, les jeunes n’ont toujours pas d’emplois parce que notre président se trompe du chemin. Une économie qui décourage les entrepreneurs locaux, n’attirera guère les investisseurs internationaux. Ces gens prennent certes de risques mais ne sont point fous au point de venir jeter leurs capitaux dans un pays où les balles perdues et cailloux se font quotiennement les concours de vitesse.
Au lieu de partir dilapider notre fonds national à travers le monde, président Condé ferait mieux de s’entendre avec député Cellou parce qu’une seule de ses marches foutra tout en l’air. Qu’il aime le président de l’UFDG ou pas ne regarde que lui mais prétendre développer notre pays dans la paix sans ce dernier est naturellement impossible. Qu’il assure la stabilité politique accompagnée par la cohésion sociale et n’aura pas à faire tous ces déplacements pour convaincre les investisseurs. D’autant plus que c’est son devoir premier de protéger les vies et biens de guinéens. En refusant de regarder l’opposition de M. Cellou, peu importent ses revendications, notre président montre malheureusement que la paix et le développement socioéconomique dans notre pays ne lui disent rien.
Député Cellou Dalein !
A cause de frustrations d’avoir perdu des élections qui n’ont surpris que ses militants, le président de l’UFDG s’est égaré dans une lutte têtue et dévastatrice. Pr Alpha a été investi le soir et le lendemain, l’ancien premier ministre a commencé ses obsessions infantiles pour les marches dites pacifiques : le mois passé, c’était pour la réforme de la CENI, le départ de Lounceny Camara; la semaine passée, c’était pour le départ de Waymark; avant-hier, c’était pour les transparences dans législatives, les votes de guinéens de l’étranger; hier, c’était pour que les communales et locales aient lieu avant la présidentielle et aujourd’hui, on ne sait pas exactement ce qu’il veut (pour la mauvaise gouvernance, Conakry est sale, le départ du fameux professeur ou le respect des accords). Dieu Seul sait ce qu’il dira demain aussi.
Il faut souligner de passage qu’après la présidentielle d’octobre dernier, notre opposant a brandi encore la voie de la rue pour contester ses résultats. N’eut été le monde, personne ne saura ce qu’aurait devenu la Guinée aujourd’hui. Il a réuni ses militants pour leur dire qu’ils ne mourront que le jour où Allah aura voulu. C’est vrai mais il a oublié d’ajouter qu’on n’aura le pouvoir aussi que le jour où Le Tout Puissant aura voulu; et semer le chaos et la pagaille dans la cité n’y changera en rien. Autre chose, Il donne ou retire le pouvoir à celui qu’Il veut et qu’on aime ou pas la tête de celui-ci, peu Lui importe.
Les dégâts sont énormes: plus d’une dizaine de milliers boutiques vandalisées dont les quatre-vingt-dix pourcent appartiennent à ses militants ; plus de soixante-dix jeunes tués dont les quatre-vingt-quinze pourcent sont ses militants ; l’image d’un pays en guère avec des connotations confrontations ethniques parce que les militants de part et d’autre sont des parents et l’empêchement de tout le monde de vaquer à leurs affaires, … Le seul argument défendable qu’il a toujours brandi est que la manifestation est un droit constitutionnel. Tous les restes sont de questions d’humeur. La constitutionnalité du droit à manifester pacifiquement n’est fait l’objet d’aucun débat. Les gens en font un, justement parce qu’elles n’avaient de calme. Espérons que les prochaines seront bien pacifiques.
Qu’est ce que Le président de l’UFDG a-t-il gagné dans ces différentes manifestations ? Politiquement rien. Les différents résultats depuis 2010 soulignent indiscutablement qu’il avait plus la chance d’être président en 2010 qu’en 2015; et les projections du futur laissent croire qu’il risque de ne pas avoir plus de trente pourcent en 2020. C’est qui n’est guère étonnant, on ne peut pas fatiguer les électeurs pendant dix ans dans les luttes qui ne disent pas leurs non et penser en même temps ils vont nous élire. Il y a un seul plan dont il a fait cent pourcent : l’augmentation de la haine de ses militants envers nos gouvernants. Quand tu demandes à un militant de l’UFDG de t’expliquer pourquoi Pr Alpha et son gouvernement sont incompétents, il passera toute une journée à te donner les raisons. C’est lorsque tu seras fatigué, tu lui diras d’arrêter. Curieusement, il ne pourra jamais de donner des réponses honnêtes aux questions sur les raisons de leurs manifestations et ce qu’ils ont gagné ou gagneront dans celles-ci.
Les réponses qu’ils refusent de nous donner sont simples. Ils croient et on leur a fait croire que Président Condé n’est pas à sa place, c’est M. Cellou qui devait être là bas. Celui-ci aurait volé leurs victoires. Tant que Professeur sera à sekhoutoureya, les manifestations ne vont point cesser. Notre infatigable chef de file de l’opposition trouvera toujours un faux prétexte pour mettre les gens dans la rue et n’aura rien à faire avec leurs conséquences négatives sur le tissu social et le développement socioéconomique dans notre pays.
Jeunes de Guinée, notre pays nous appartient tous. Si c’est vrai que nous avons un pouvoir incompétent, il faut aussi ajouter qu’aucune réforme n’aboutira avec l’opposition que nous avons. Il est de temps de penser à nous-mêmes car les barbaries politiques que nous avons connues et risquons de connaître n’ont été, ne sont et ne seront dans l’intérêt de personne. Nous devons choisir entre la paix, les emplois pour nous tous et mettre notre pays à terre derrière nos politiciens égarés. Malheureusement, nous ne pouvons pas avoir les deux; les circonstances nous appellent à choisir et très rapidement.
Ibrahima Kandja Doukouré
Tel de www.actuconakry.com: (+224) 622 56 56 67