Interpellation de huit responsables du quatuor : « On leur a dit que ce n’est pas le moment d’aller dans une confrontation », charge Bah Oury
http://Actuguinee.org / Les dissensions au sein de la classe politique guinéenne se cristallisent. Jeudi dernier, une manifestation interdite des forces vives de la nation a viré en affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants contre la gestion de la transition. Le bilan fait état de plusieurs morts et des blessés.Huit responsables des forces vives ont été interpellés par la direction centrale des investigations judiciaires pour , je cite,fait d’attroupement illégal et des coups et blessures.
Bah Oury, le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée ( UDRG ), s’en prend aux organisateurs de ladite manifestation :
«Dans le contexte trouble dans lequel nous sommes, les acteurs de part et d’autre, devraient faire preuve de responsabilité, parce que l’utilisation de la violence peut avoir des motivations et des intérêts particuliers qui n’ont rien à avoir, peut-être, avec des intérêts du pays », dit-il.Dans l’émission ‘’ On Refait le Monde ‘’ du groupe Djoma Media, Bah Oury affirme également s’être opposé, la veille, à l’idée d’une quelconque manifestation de rue. Une démarche qu’il trouve infructueuse et dit avoir prévenu ses collègues du quatuor :
« Pourquoi ils n’ont pas fait comme nous », s’interroge-t-il avant de poursuivre :
« On leur avait dit ‘’Ne faites pas ça’’. On les avaitprévenus, ils ont refusé. On leur a dit que ce n’est pas le moment d’aller dans une confrontation par des manifestations de rue ».
La problématique de violences lors des manifestations politiques fait débat entre la junte militaire au pouvoir et les forces vives de la nation. Mais, Bah Oury semble avoir trouvé une solution :
« La violence va être stoppée dans ce pays parce que le début est en train de se faire. Certains dirigeants de premier rang sont devant la barre aujourd’hui. Et donc, c’est un signal pour tout le monde: que ce qu’il s’est passé hier, ne peut plus prospérer à l’avenir », a-t-il déclaré, faisant allusion au procès sur le massacre du 28 septembre 2009 où le capitaine Moussa Dadis Camara, un ancien président de la transition et plusieurs de ses proches sonten train d’être jugés.
Mamadi CISSE pour Actuguinee.org