GUINÉE : POURQUOI CES FAUSSES PROMESSES AUX CONTRACTUELS DE L’EDUCATION ?
Il ne sert à rien de tenir des promesses quand on sait qu’on ne pourra pas les respecter, tel est aujourd’hui le cas de figure qui empeste la vie dans nos établissements secondaires et primaires. Un ministre de la République a crié haut et fort que le concours de recrutement à la fonction publique serait à l’avantage des contractuels. Ces braves dames et hommes qui ont sauvé le système éducatif en comblant le manque à gagner en déficit de personnel enseignant. Pendant plus de 5 ans ces jeunes gens ont servi avec abnégation dans les coins réputés difficiles à cause de leur accès et des conditions précaires d’existence. Ils se sont engagés dignement et fortement avec l’espoir qu’au bout ils réussiront à intégrer la fonction publique.
Mais hélas voilà que les deux Kourouma faussent menti sur toute la longueur en ne respectant pas les promesses tenues à ces jeunes contractuels. Chaque année au pré universitaire le problème récurrent est celui de manque de personnel. Ibrahima Kourouma a dit au Pr. Alpha CONDE que le redéploiement du personnel apporterait la solution à ce manque d’enseignant dans le pays. Il procèdera à un chamboulement général en s’attaquant à des personnes qui ont rompu d’avec les classes il y a belle lurette. D’ailleurs il faut savoir que ce redéploiement a été une occasion pour certains chefs des structures déconcentrées de régler leurs différends avec des adjoints intraitables et insoumis à leur dictat. Le déficit ne sera pourtant pas résorbé par ce mouvement qui a même occasionné d’autres situations encore plus délicates.
Ces jeunes qui sont maintenant rompus aux pratiques de classe devraient en principe être les premiers à être retenus sur cette liste des gagnants à ce concours, sachant d’ailleurs que promesse leur avait été faite. Mais si des gens qui vendaient dans les marchés, qui se livraient à autres activités se retrouvent sur cette liste des admis, il va s’en dire que de nouveaux problèmes risquent de surgir dans les écoles. Car il faut le dire on ne devient pas un enseignant le jour au jour, il faut du temps et l’aptitude. Les conséquences immédiates ne se sont pas fait attendre car, aujourd’hui de nombreuses écoles sont affectées par le débrayage de ces contractuels.
C’est honteux pour un chef de département de se voir à chaque moment trainé dans la boue à cause de son incapacité et son manque de clairvoyance. Comme il l’avait promis farouchement à ces contractuels, il devait se battre également pour la tenue de sa promesse. Mais quand il y a deux poids deux mesures, il devient difficile d’écouter la voix de la raison. Ces contractuels ont raison de crier et de refuser d’entrer dans les classes, ils ont toujoursété objet de tromperies. Dès que le département est coincé, il tient des fausses promesses or, le blanc finira toujours par ronger le noir.
Les deux Kourouma ont été maudits par les contractuels avec coran à l’appui. Ces genres de malédictions ne sont pas à sous-estimer, ils peuvent nuire à la réputation et à la crédibilité de l’individu. Tous tiennent des promesses qui n’aboutissent jamais. Au pré universitaire le constat est désolant, la vérité ne se dit pas, on se contente seulement à passer le vernis sur ce qui prévaut. Tout le monde est aujourd’hui conscient que notre système est malade et son mal s’accentue de jour en jour.
Sékou Kourouma a lui aussi échoué dans tout ce qu’il a entrepris : le recensement biométrique, la nouvelle grille indiciaire que d’aucuns appellent d’ailleurs ‘’grille incendiaire’’. Il est loin de maitriser ces réformes par lui engagées, il y a du flou, toujours du flou dans toutes les explications données. On sent même que ceux qui sont chargés d’expliquer la chose sont incompétents par manque de maitrise de cette réforme. Donc en complicité avec le syndicat aujourd’hui émasculé par le pouvoir, le ministre de la fonction publique a réussi à berner l’ensemble de la classe ouvrière par des promesses vides de sens. Aujourd’hui les travailleurs se cherchent sous le poids du quotidien. Au lieu d’assouvir les peines des travailleurs, cette réforme a au contraire exacerbé leurs difficultés car, sur le marché tous les prix ont grimpé et mêmes les loyers aussi.
Pourquoi faire des déclarations fallacieuses dans les médias quand on sait que rien n’est faisable ? Pourquoi se livrer à de tels mensonges pour seulement attendrir les pauvres fonctionnaires guinéens qui pourtant portaient un grand espoir au changement prôné par le Pr. Alpha CONDE. L’un dans l’autre les deux Kourouma seront tenus entièrement responsables de tout trouble social qui éclatera dans le pays à cause de leur mauvaise foi et de leur manque de sérénité. Il faut éviter les déclarations hâtives quand on est à une certaine sphère de commandement.
La solution à toute cette discordance se trouve dans les mains du Président de la République a qui travailleurs de la fonction publique et contractuels brimés demandent son implication. On peut tromper une partie du peuple tout le temps, tout le peuple une partie du temps mais, jamais tout le peuple tout le temps disait feu Ahmed Sékou Touré.
Les travailleurs ne sont-ils pas fatigués des fausses promesses de Sékou Kourouma, les contractuels ne sont-ils pas décontenancés par le manque d’objectivité d’Ibrahima Kourouma qui ne fait jamais ce qu’il dit.
Alors ne soyez pas étonnés de tout ce qui pourrait advenir !
Fodé Almamy Soumah,Enseignant Contractuel