Guinée : Le Ministère des Travaux Publics ou le ministère de l’éternel recommencement(Scandale en images)

S’il ya un problème qui se pose en véritable casse tête pour le gouvernement guinéen, c’est bien celui de la voirie urbaine de la capitale. Malgré les gros investissements souvent déclarés sur les médias d’Etat, le constat demeure toujours le même. Pour arriver à Matoto, les chauffeurs sont confrontés à d’énormes difficultés de manœuvre à cause de la défectuosité de la chaussée.
Les autres déviations utilisées pour échapper à l’embouteillage monstre de Conakry usent dangereusement les accessoires des véhicules et pourtant des taxes et autres sont payés.(300 fg sur chaque litre de carburant vendu par exemple)
Photo prise à Kipé près le PLAZZA DIAMANT
Ici à madina
Le fond d’entretien routier bénéficie cependant d’un budget réellement consistant pour faire face à ces travaux. Pour cela il devait  avoir une période bien définie pour ces travaux d’entretien : octobre et mai. Mais si à dessein les travaux sont retardés cela entraîne des conséquences comme celles qui prévalent aujourd’hui sur les chaussées.

Photo sur l’autoroute fidel Castro

Par ailleurs c’est le discrédit jeté sur les véritables projets du développement, qui trouve un écho favorable chez les populations. Elles sont frustrées et pensent avoir été trahies par le Chef de l’Etat, qui pourtant ne ménage aucun effort pour donner à son peuple le maximum de bien-être.
 Depuis belle lurette on assiste à chaque saison hivernale à des travaux d’urgence sur les chaussées. Paradoxalement c’est à la même période et aux mêmes endroits que ces travaux sont effectués. On se demande si le fond d’entretien routier capitalise les montants investis sur ces tronçons depuis maintenant plusieurs années.

Le carrefour du bar tristement célèbre Kendenka à Matoto est dégradé alors que les travaux viennent à peine d’être achevés.

Pourquoi ne pas entreprendre des actions définitives pour mettre fin à la récurrence des travaux dits d’urgence.
Photo prise à Bonfi manutention sur la route le Niger
C’est vrai il faut donner la chance aux entreprises locales mais faudrait-il que ces dernières assurent correctement le travail. On croirait que ces entreprises locales et le fond d’entretien routier entretiendraient une poule aux œufs d’or. On trompe la vigilance des citoyens par des travaux mal faits, et la nécessité de les voir revenir aux mêmes endroits et à la même période est ainsi entretenue.  A qui cela profite réellement ?
Ne serait-il pas bien de faire appel aux entreprises étrangères si celles-ci peuvent mieux faire, ainsi on éviterait cette saignée financière récurrente de l’Etat pour des travaux toujours mal faits.
Il ya des priorités dans les travaux publics, on ne peut pas tout faire à la fois. A coup de milliards on construit des ponts dans les localités ou le flux de la circulation n’est pas du tout dense. Ce n’est pas que cela soit une mauvaise chose mais, la capitale doit être priorisée pour des raisons que tout le monde connait. Il faut absolument soulager les populations de la capitale en mettant fin au calvaire des embouteillages qui impactent négativement sur l’économie du pays.
Le fond d’entretien routier peut jouer dans la crédibilisation des actions gouvernementales en faisant bien ce sur quoi les populations ont les yeux rivés : la chaussée. Mais la manière d’agir qui est la leur ne contribuera jamais à donner une belle image des actes posés par l’Etat. C’est vrai il y a souvent de l’incivisme chez la population mais aussi, les travaux exécutés ne sont pas souvent rassurants.
Quand on est investi d’une confiance, il faut être à mesure de l’assumer. Faites donc honneur à celui  qui vous a choisi.

Lonceny Deen / Tel : 666 08 35 26

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