Guinée ,Grève de l’USTG et de la CNTG : Le bilan à la mi-journée
La grève générale illimitée lancée par les deux centrales syndicales (USTG et CNTG) ce lundi 15 février 2016 a connu quelques incidents du côté de la haute banlieue. Au centre-ville de Kaloum même si les activités étaient au ralenti, l’administration publique et certains commerces marchaient normalement. Les banques, pour la plupart, qui étaient restés fermés tôt le matin ont rouvert. Mais faute de personnel, les activités à ce niveau ne fonctionnaient pas.
Très tôt le matin du 15 février, des incidents ont été signalés sur la T7 et la T8 mais l’intervention prompte de la gendarmerie a tué le mouvement dans l’œuf. A Niary-Wada, du côté de Hamdallaye Pharmacie, des loubards s’en sont pris aux usagers de la route avec des jets de pierre. Là également la gendarmerie a sécurisé très vite la zone.
Du coté du Km 36, des syndicalistes, ou ce qu’il semblerait être, ont érigé des barrages pour empêcher les véhicules venant de l’intérieur du pays d’entrer à Conakry. Des passagers ont été descendus de force des véhicules. Les forces de l’ordre sont à ce niveau pour éviter le pire. Déjà des interpellations ont été faites dans la journée sur des individus qui apparemment sont des loubards.
Pour ce qui est de la manifestation du côté de Dabondi, celle-ci n’a rien à voir avec la grève. La police qui avait repéré un nid de bandit le 14 février a fait une descente sur les lieux et l’un des jeunes a pris la fuite avant d’être fauché par un automobiliste. Il trouvera malheureusement la mort à l’hôpital dans la nuit du 14 février 2016 à 20 heures 30 minutes. Révoltés, ses amis et quelques habitants de la zone ont érigé des barricades ce 15 février sur la voie en signe de protestation.
Voilà ce qui est du bilan global à 13 heures.
Il faut rappeler que si la grève est un droit, elle n’implique pas qu’il faut empêcher ceux qui veulent travailler ou qui ne sont pas syndiqués de vaquer à leurs occupations.
Aboubacar Tamourah