Gouvernance/Guinée: Les femmes leaders pour la paix reçues à la HAC
La salle de conférence de la Haute Autorité de la Communication (HAC) n’était pas assez grande mardi, 5 mai pour accueillir les Femmes Leaders pour la paix, venues très nombreuses pour échanger avec la présidente de cette Institution sur l’imminence des conséquences fâcheuses liées à la spirale de violences que le pays vit depuis la publication du chronogramme des élections par la CENI.
L’intérêt de cette rencontre qui s’est déroulée devant plusieurs commissaires de la HAC était fort manifeste, quand on sait que depuis maintenant quelques semaines, le pays vit entre menaces et durcissement de position. Devant cette malheureuse situation, l’Association des femmes leaders pour la paix a cru bon de mutualiser ses efforts avec les Institutions Républicaines du pays, afin d’attirer l’attention de celles-ci sur la nécessité de revenir à la normale pour que le dialogue puisse s’ouvrir entre le pouvoir et l’opposition.
Ainsi, après avoir rencontré les deux autorités religieuses du pays (le Grand imam et Monseigneur), l’Assemblée Nationale, le Conseil Économique et Social (CES) et la Cour suprême, les femmes leaders pour la paix étaient mardi dernier les hôtes de la HAC.
D’entrée, la porte-parole de cette Association, Mme Makalé Camara a tenu au nom de tous ses membres à féliciter et saluer la brillante élection de Mme Martine Condé à la tête de la HAC. Dans un discours à la tonalité ferme et sans équivoque, Mme Makalé Camara a exprimé l’inquiétude de son Association face à la dégradation de la situation sociopolitique du pays. « Nous sommes contentes d’être en face d’une mère de famille cet après-midi qui, au-delà de ses responsabilités est mieux placée pour sentir le danger qui guette notre pays, avec surtout la nouvelle stratégie des manifestants qui consiste à déverser de l’huile sur le goudron ».
C’est pourquoi poursuit l’oratrice, nous sommes à votre école ce soir pour recevoir de vous des sages conseils devant nous permettre de rapprocher les positions pour que dit-elle, les frères de ce pays puissent se parler entre eux. Car au-delà de nos passions et de nos ressentiments, Mme Makalé Camara estime que nous avons tous l’obligation de construire la paix.
En réponse, la présidente de la HAC, Mme Martine Condé a dit toute sa satisfaction par rapport au but visé par ces femmes leaders, avant d’insister sur le renforcement de l’unité entre elles. Mme Martine Condé qui assure que dans la démarche de cette Association, il ne s’agit pas de question personnelle mais plutôt de l’intérêt national, a proposé aux membres l’élaboration d’un plan de communication qui pourra véritablement toucher les consciences. Déjà, pour avoir posé par le passé quelques actions dans le sens du renforcement de la paix, la présidente de la HAC, profitera de l’opportunité pour remettre une de ses publications sur la paix aux membres de l’Association.
En tout cas, l’urgence d’un compromis se fait de plus en plus pressante, et Mme Martine Condé d’assurer que l’heure ne doit plus être au grand discours, mais plutôt à l’action. « Montrez-vous plus intransigeantes,quand il s’agit de dire la vérité dans votre combat ».
Visiblement satisfaite de l’intervention de la présidente de la HAC, la porte-parole de l’Association des femmes leaders pour la paix n’a pas manqué d’apprécier la pertinence des idées reçues. « Votre imperturbable sérénité et votre sens élevé du devoir nous rassurent aujourd’hui quant à l’avenir du combat que nous sommes en train de mener. Merci très sincèrement, et sachez que nous serons toujours en route pour venir vous consulter à chaque fois que nous en éprouverons le besoin ».
En un mot comme en mille, Mme Makalé Camara a dans les termes les plus fermes, conclu que « si les choses ne sont pas arrêtées, elles, elles le feront arrêtées ».
YAMOUSSA TOURE
BUREAU DE PRESSE DE LA HAC