Footballeurs ivoiriens: Guinée Conakry, ce nouvel eldorado
La vague de migration des footballeurs ivoiriens sur le continent se multiplie de plus en plus ces dernières années. Maroc, Algérie, Tunisie pour le Maghreb. A l’opposée, des pays comme le Burkina Faso, le Togo sont les plus prisés de l’espace Cedeao.
Mais depuis un moment, c’est la Guinée voisine qui semble le pays de prédilection pour certains joueurs ivoiriens. Leurs points de chute: l’As Kaloum, le Horoya ou encore le mythique Hafia, l’une des plus grandes fiertés de la Guinée des années 1970. Et le dernier en date est Gloudoueu Ange, l’ancien capitaine et solide défenseur de l’As Tanda a parafé un contrat de deux ans avec le Horoya de Conakry. Une équipe qui semble bien réussir aux Ivoiriens puisqu’il y rejoint Ocansey Mandela et Lakpa Dogui, deux anciens du Séwé Sport de San Pedro.
Mais le transfert le plus spectaculaire reste incontestablement celui de Kevin Zougoula, l’ancien goleador des portuaires, meilleur joueur 2012 de la ligue 1 qui, contre toute attente, a choisi de relancer sa carrière à l’As Kaloum après son passage manqué au Dynamo de Bucarest.
Le football guinéen ne fait plus certes partie du cénacle restreint desgrandes nations africaines de football, celles dont on suit les résultats internationaux en priorité. Celles qui drainent les foules partout où elles se produisent et remplissent les caisses.
Mais de là, cette « côte » nouvelle est elle légitime? La réponse est incontestablement oui, si l’on se réfère à l’indiscutable supériorité qu’exercent ces trois clubs susmentionnés, sur toutes les compétitions guinéennes depuis un certain nombre d’années.
Oui encore, si l’on considère le fort contingent d’internationaux que ces formations fournissent à l’Europe, la France notamment et donc au grand Sily national de Guinée.
Oui toujours, si l’on examine le palmarès du Hafia en coupe d’Afrique (vous me direz que ces succès sont vieux ! ), champion en 1972 et 1975, finaliste en 1976, ¼ de finaliste en 1967, 1968 et 1973, demi-finaliste en 1963… un record de participation d’autant plus remarquable qui paraît flatteur, a ajouté à cela une manne salariale sans doute bien revue ?
En tout cas, le football guinéen n’est plus celui des Camara Maxime, Cherif Souleymane, Petit Sory… du temps de L’As Kaloum et du grand Hafia. Il est certes en perte de vitesse mais il se reconstruit petit à petit. Avec son contingent d’expatriés ivoiriens.
Alain Zama
Correspondant communal fratmat
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