FONDS ENTRETIEN ROUTIER :ALLOCUTION DU DIRECTEUR GENREAL ENTRANT M.MOHAMED TRAORE

Monsieur  le Secrétaire Général du Ministère d’Etat Chargé des Travaux Publics et des Transports,

Madame le Chef de Cabinet du METPT,

Mesdames  et  Messieurs  les  membres  du Cabinet  du Ministre ;

Mesdames et  Messieurs  les  Membres du Conseil d’Administration du FER ;

Monsieur le Représentant de L’AIER ;

Messieurs les Directeurs Nationaux et Généraux du METPT;

Monsieur le Directeur Général sortant ;

Mesdames et Messieurs les Travailleurs du FER ;

Honorables  invités ;

Mesdames et  Messieurs ;

Avant tout propos permettez-moi de rendre grâce et dire tout haut merci.

Merci d’abord à Dieu Tout-puissant pour tout ce qui nous arrive dans un sens comme dans l’autre.

Merci  à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef  de  l’État, pour  la confiance  placée  en ma  personne et à travers  moi à l’ensemble des travailleurs et acteurs des Travaux Publics.

Merci  à Monsieur le Ministre d’Etat chargé des Travaux Publics et des Transports pour ses efforts déployés dans le cadre de l’application du Programme de société du Professeur Alpha CONDE premier Président démocratiquement élu de la République de la Guinée.

Ma profonde considération et mes vifs encouragements à  mes  pères tutélaires  qui continuent  à me  guider  et  à m’accompagner, dont certains  sont  parmi vous aujourd’hui. Ils se reconnaîtront sans qu’il soit nécessaire de les citer nommément.

Je suis honoré d’être appelé à la tête du Fonds d’Entretien Routier par Son Excellence Monsieur le Président de la République pour servir la Nation où tant de Directeurs ont plus ou moins servi avant moi et ou tant d’autres me suivront.

Mesdames  et  Messieurs, Chers Amis,

Le Fonds routier a été créé le 13 juin 1989, pour faire face aux besoins en termes de ressources pérennes pour l’entretien du  réseau routier guinéen.

Ce fonds qui devait à l’origine fonctionner comme un établissement public doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière alimenté par des recettes affectées, notamment la TSPP a été aussitôt remplacé par un compte spécial alimenté par des dotations budgétaires trimestrielles fournies par le Budget National de Développement (BND).

A partir de Novembre 1994, le compte spécial a été remplacé par une caisse de régie d’avance alimentée par les mêmes ressources.

Malgré toutes ces reformes, le problème de l’entretien du réseau routier guinéen s’est toujours posé suite à l’insuffisance des ressources financières affectées à l’entretien et au problème de leur gestion.

Si les travaux d’ouverture, de construction et de réhabilitation pouvaient être exécutés à différents niveaux de l’Administration, il a été clairement définit dans tous les Actes du Pouvoir central et dans les Accords de coopération avec les Partenaires, que l’entretien de toutes les catégories de route devait se faire au niveau de la Direction Nationale de l’Entretien Routier.
Pour faire face à ce problème, le Gouvernement d’alors, avec l’appui des bailleurs de Fonds (la Banque Mondiale et l’Union Européenne), a lancé l’Etude de Configuration d’un Fonds d’Entretien Routier (FER) dit de Deuxième Génération.

Grace au Décret de Novembre 2000 portant création, organisation et fonctionnement du FER, cet établissement a été mis en place avec pour objet le recueil et l’administration des Fonds destinés à l’Entretien du Réseau Routier éligible à la charge de l’Etat et des collectivités décentralisées.

Par Décret D/016/PRG/SGG/2003 portant Révision de la classification routière et maitrises d’ouvrage, a été faite la distinction des niveaux de route.

Ainsi, l’Etat représenté par le Ministère des Travaux Publics, assurant la maitrise d’ouvrage sur les Routes Nationales et les Collectivités décentralisées possédant dans leur domaine de compétence la maitrise d’ouvrage des Routes préfectorales et communautaires suivant la Loi fixant le Code des Collectivités locales.

D’après ces Actes en vigueur, les Collectivités ne disposant pas de services techniques compétents, leur mission a été déléguée au Ministère des Travaux Publics, ce qui colle avec la politique de gestion bien coordonnée et harmonisée de toutes les questions de route. Politique pratiquée dans la sous région et recommandée par les Institutions de financement.

Cette vision a été l’une des recommandations fondamentales du Projet de société du Candidat Prof. Alpha CONDE très largement acclamé par le Peuple de Guinée le 10 Novembre 2010 avant de devenir l’un des points forts du Programme de construction de la Guinée.

La Direction Nationale de l’Entretien Routier submergée par les travaux sur les routes nationales n’arrive plus à intervenir sur les autres réseaux, pour mieux prendre en compte ceux-ci et répondre  aux nombreux besoins exprimés par les Collectivités décentralisées et leur impliquer dans la programmation, l’entretien et la préservation des investissements, les routes préfectorales et communautaires ont été confiées à une autre structure.
Aujourd’hui, une occasion supplémentaire m’a été offerte d’inviter tous les cadres (Ingénieurs des Ponts et Chaussées, Ingénieurs hydro techniciens, Ingénieurs du génie rural et autres cadres), qui ont l’amour des travaux de route à se rejoindre, multiplier leurs capacités, partager leurs expériences, en dehors de toutes considérations individualiste, partisane en vue d’exécuter avec la plus grande efficacité ce véritable programme de développement de la Guinée initié par le Chef de l’Etat.

C‘est aussi, le temps de dire très malheureusement, que les routes n’ont jamais été entretenues à la hauteur des financements acquis. Quelques interventions sur ces routes venant d’autres secteurs ont été enregistrées en violation des Textes institutionnels, des normes et des standards en la matière, dont la majorité reste inachevée, emportée ou détruite. Dans tous les cas, de tels investissements restent à reprendre.

La légendaire médiocrité des travaux et des contrôles, le passage instantané du trafic lourd du simple au quintuple, sont entre autre les raisons qui ont fait que les routes nationales soient dans cet état inqualifiable aujourd’hui.

La totalité des infrastructures routières de base ou routes préfectorales et communautaires relevant de la maitrise d’ouvrage des Collectivités Locales constituant plus de 82 % du Réseau routier guinéen n’ont presque jamais bénéficié d’entretien depuis plus de trente (30) ans.

Ces Collectivités, premiers bénéficiaires de ces infrastructures n’ont jamais été impliquées ni dans la gestion, ni dans la préservation des acquis.

En plus, les structures organisationnelles et les tutelles ont été longtemps bafouées ou changées au gré des individus et non de l’état.

La faiblesse d’investissement face à la programmation irrationnelle des actions sont également au rang des difficultés ayant caractérisé l’entretien routier depuis toujours.

Dans ce contexte, les routes fortement dépendantes de financements, de bonne gestion et d’implication des bénéficiaires n’ont pas connu d’avancée véritable en matière de construction et d’entretien, bien qu’elles soient la contrainte majeure du Développement.

Mesdames  et  Messieurs, Chers Amis,

Cette description bien que brève permet de comprendre l’état de dégradations très sévère des routes et l’immensité des besoins en matière de financement.

En plus de la mission de mobilisation, de canalisation et d’administration des fonds nécessaires pour l’entretien des différents niveaux de routes, la création du FER a permis de répondre aux questions de privatisation des travaux d’entretien des routes à travers la création et  promotion des entreprises nationales du secteur dans le cadre de la stratégie globale de réduction de la pauvreté profondément soutenue par le Gouvernement de la Troisième République.

La nouvelle mission du FER de très grande importance est d’exiger la bonne qualité des travaux et contrôles exécutés par ces Entreprises en vue de la maintenance du réseau routier en bon état de praticabilité en toute saison.

Le FER de Guinée doit répondre aujourd’hui à l’ensemble des critères et normes définis par les Institutions et le Gouvernement pour être classés dans la catégorie des Fonds de deuxième génération.

L’efficacité du financement de l’entretien routier est une des principales conditionnalités inscrites dans les conventions de financement des infrastructures routières en Guinée.

Celle-ci est caractérisée essentiellement par le relèvement du taux et le reversement direct aux comptes du FER de la Redevance d’Entretien Routier.

Les fonds ainsi reçus par le FER lui permettront à son tour de payer directement les décomptes et factures des PME qui réalisent les travaux d’entretien de l’ensemble du réseau éligible à la charge de l’Etat et des Collectivités décentralisées.

Cette rentabilité du FER est utile à la communauté à plusieurs titres : maintien du réseau routier ; liquidité permanente des PME, réduction de la pauvreté, augmentation des ressources de l’Etat,  etc.

Dans le cadre du 9ème FED en cours et du 10ième FED à venir, l’Union Européenne fait de la bonne gestion et de l’efficacité du mécanisme local de financement de l’entretien routier, un indicateur clé d’évaluation.

L’exigence de bonne qualité des travaux et contrôles, la gestion rationnelle des fonds obtenus et l’augmentation des ressources sont les recommandations inscrites entre autre au titre de ce secteur dans le Programme du Gouvernement de la troisième République.

Mesdames, Messieurs, Chers  collaborateurs,

Je voudrais m’adresser au Directeur Général sortant. Lui dire que j’ai un immense respect pour  le travail qu’il a  abattu dont je serais heureux de bénéficier de conseils dans ma nouvelle mission.

Dans quelques instants, j’aurais le formidable honneur de porter,  ce nouveau et noble combat avec des moyens et une administration trouvés en place, dont je ne doute ni de l’extrême compétence, ni le dévouement pour la cause qui désormais nous réunit grâce à la bonne volonté de Son Excellence Monsieur le Président de la République.

C’est avec sérieux et détermination que je prends mes nouvelles fonctions de Directeur Général du Fonds d’Entretien Routier.

Au sein du FER, je mettrai la même énergie, la même honnêteté et la même compétence que celles que j’ai déployées dans mes fonctions précédentes.

Ensemble, allons  plus  loin pour  que, comme  nous  l’enseigne  une sagesse africaine « La termite que  je suis ajoute  de la terre  à la terre ». Cela  signifie :

« Ne  jamais  céder à la fatigue, au découragement ou à quoi que ce soit, continuer  d’avoir  foi en  l’avenir ».

Vive  le  Président de la République ;

Vive  le Fonds d’Entretien Routier;

Je vous remercie.

Mohamed TRAORE

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