Fodé Soumah sur la création de nouvelles communes : « Il ne sert à rien de créer de nouvelles structures qu’on ne peut ni structurer, ni accompagner »

http://Actuguinee.org / Depuis l’adoption du projet de loi portant création de dix (10) communes urbaines et sept (7) communes rurales en République de Guinée par les Conseillers nationaux de la transition, les réactions fusent de partout. Au sein de la classe politique guinéenne, les avis sont partagés sur cette question et chacun y va de son commentaire. Si certaines leaders sont favorables à cette démarche d’autres par contre estiment qu’il n’est pas opportun de créer de nouvelles communes.

C’est le cas de l’honorable Fodé Mohamed Soumah,  président du parti Génération Citoyenne (GéCi) qui estime que les communes concernées par cette décision peuvent être mieux gérer qu’avec un seul maire.

« Il ne sert à rien de créer de nouvelles structures qu’on ne peut ni structurer, ni accompagner ou financer. D’ailleurs, ce n’est pas le rôle d’une transition. Ils prouvent une fois de plus qu’ils ne contrôlent rien du tout. Non seulement ils ont confondu vitesse et précipitation, mais ils ne savent pas qu’un redécoupage répond a certains critères, objectifs et des règles qui vont dans le sens du développement endogène et une meilleure répartition des richesses nationales. C’est un peu comme le cas de la création de certaines sous-préfectures par le passé qui ne dépendaient d’aucune préfecture. L’idée de départ c’est de rendre certaines zones administrables autonomes. J’estime que des communes comme Matoto et Ratoma seraient mieux gérées qu’avec un seul maire », a-t-il soutenu

Pourquoi ne pas créer une zone administrative adjacente avec un nouvel aéroport, puis une capitale politique à plus de 100 km de Conakry ?

Plus loin, l’honorable Fodé Mohamed Soumah indique qu’au lieu de créer de nouvelles communes, les autorités de la transition auraient plutôt créer une zone administrative avec un nouvel aéroport.

« Pourquoi ne pas créer une zone administrative adjacente avec un nouvel aéroport, puis une capitale politique à plus de 100 km de Conakry ? Soyez sûrs que les infrastructures et le déplacement des personnes suivraient. Les préfectures désignées seraient des zones économiques, auxquelles on adosserait des unités industrielles. Par exemple si Dalaba est retenue comme zone arachidière, il y aurait des unités de transformation en huile, savon et des produits divers qui ne seraient plus importés, mais plutôt distribués à l’étranger. Ce serait le même processus pour les autres zones économiques : banane, manioc, riz, pêche, élevage, thé, café, etc. C’est grâce à cette plus-value attrayante que le retour à la terre intéresserait tout le monde : les agriculteurs, les éleveurs, le guinéen lambda et des opportunités industrielles », dit-il

Pour finir, cet ancien député et responsable de parti politique invite les Guinéens à se réveiller et rêver grand.

« Il est temps de dépasser nos ambitions minimalistes pour rêver grand (…) Nous sommes une terre agricole avec un château d’eau, allons vers l’agro-industrie. Nous sommes un scandale géologique, diversifions notre économie. Surtout qu’en plus des ressources naturelles, nous disposons de ressources humaines enviables. Le plein-emploi est possible à travers  l’entrepreneuriat, les subventions, le microcrédit, le partenariat et le génie guinéen », a rappelé le président de la GéCi.

Mariame Diallo pour Actuguinee.org /+224 62197277

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