Extraction de graviers dans les carrières : le difficile quotidien des femmes de Thiouwaye à Boké

Plongées dans une pauvreté extrême, les mères de familles de la communauté de Thiouwaye dans la Commune rurale de Tanéné vivent de l’extraction et la vente des graviers. Les graviers extraits, sont vendus sur place, avec des prix très bats. Pour s’en sortir, elles s’organisent en groupe. Victimes de spolitiation de leurs terres arables par l’entreprise minière GAC, ces femmes n’ont pas d’autres choix que de s’adonner à cette pénible activité, étant désormais l’unique source de revenu de la localité.

Maladho Camara Mère de famille qui pratique ce travail depuis plusieurs années, relate son difficile quotidien. « Le matin quand je trouve 1500 ou 2000 prix de la bouille pour mon enfant, je cherche à rejoindre la carrière. Arrivée sur le lieu avec mes pelles et pioches, Je m’attaque directement à ce travail pénible auquel je me suis habituée. Quand on commence le travail le matin, c’est jusqu’au soir vers les bandes de 17 heures. Nos maris ne travaillent pas actuellement, comment on va faire, si ce n’est de se battre », relate-t-elle.

Ces femmes, organisée en groupement de 60 personnes, dont 7 par équipe, il faut deux voir trois jours de travail pour qu’une equipe parvienne à avoir un chargement de graviers,
précise Aissatou Mané. « Je travail ici depuis quelques années. Pour avoir un chargement ici, il nous faut trois jours de travail avec concentration. Nous travaillons ici avec la faim, mais c’est Dieu qui a voulu ainsi », s’apitoie cette vieille femme

Kadiatou Koumbassa, travail dans ce site avec ses enfants et ses petits fils. Pour elle, en dépit de la pénibilité du travail, l’important c’est d’avoir de quoi nourrir la famille.

« Vous savez, un sac vide ne peut pas s’arrêter. Donc, c’est pourquoi malgré tout, nous sommes dans cette activité. Ici, nous travaillons toute la journée sans relâche car nous n’avons pas de choix », dit-elle

Dans ce site de carrière d’extraction de graviers de Thiouwaye, un chargement de graviers se négocie entre 300 à 400 mille selon la volonté du client, d’après un constat fait sur le terrain.

De Boké, Mamadou bah, correspond régional Actuguinee.or Tél: 623 09 66 55