Explosion du dépôt des hydrocarbures : les sinistrés rejettent la proposition de l’État

Le processus de dédommagement des sinistrés de l’explosion du dépôt des hydrocarbures de Kaloum, annoncé par le gouvernement, est rejeté par les victimes de la tragédie

Lors de son passage chez nos confrères d’évasion Tv, Mamoudou Sifokè Touré, le représentant des sinistrés a fustigé la démarche des autorités

« Avant-hier, l’Etat a appelé quelques concessionnaires à la mairie pour leur dire tenez 2 millions GNF pour chaque concessionnaire et 1 million pour chaque locataire. Ceux qui ont pris l’argent ont demandé c’est pourquoi ? A leur fort étonnement, on leur a dit que c’est pour préparer leurs bagages parce que les locataires doivent être accompagnés pendant 6 mois pour aller se trouver de nouveaux logements. Où peut-on trouver de logement en pleine saison hivernale ? Même l’Etat sait qu’à partir du mois de mai, on ne doit pas faire sortir un locataire. Quant aux concessionnaires, on leur dit tenez 2 millions GNF, que l’Etat va les accompagner pendant 24 mois en raison de 2.500.000 GNF par mois », a-t-il déploré

Mamadou Sifoké Touré, sinistré

Pour lui, il est hors de question de tomber dans le piège du gouvernement car, soutient-il,  les autorités veulent que que les zones touchées par cette tragédie, soient baillées

« Nous ne sommes pas favorables avec la formule utilisée pour le bail-partagé. C’est du banditisme d’Etat. Ils auraient dû parler de ça avec nous. Mais ils choisissent des marionnettes pour dire qu’ils sont venus rencontrer la communauté. Or, les personnes qu’ils ont rencontrées n’ont pas une aiguille ici, ils ne sont pas concessionnaires et ne peuvent pas dire à quelqu’un de donner sa maison à l’Etat. Ce n’est pas possible. Donc l’Etat même a choisi de s’égarer, de s’amuser avec nous. L’Etat ne peut pas aller avec la force (…) Quand un incident de ce genre arrive, on doit parler d’indemnisation. Et l’indemnisation se fait par voie de paiement financier au prorata du préjudice subi. C’est ce que la loi dit. On doit nous donner les moyens. Si l’Etat n’a de moyens, qu’il accepte de nous restituer ce que les personnes de bonne volonté ont donné pour nous », a-t-il déclaré.

Poursuivant, il ajoute que l’État doit « accepter de restituer ce que les personnes de bonne volonté ont donné pour nous. Mais l’Etat bloque ça. Est-ce que tout ce qui a été donné n’est pas détourné ? Si ce n’est pas le cas, l’Etat doit le prouver en nous restituant », a martélé Mamoudou Sifokè Touré.

Mariame Diallo pour Actuguinee.org 

Lire des révélations ici http://Actuguinee.org

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